Soixante-dix artistes se sont portés volontaires pour occuper, jour et nuit, le Théâtre de Laval. Ils demandent la réouverture des lieux culturels.
"Occupé" et "réouverture". Deux banderoles ont été déployées sur la façade du Théâtre de Laval ce mercredi 17 mars, marquant symboliquement l'occupation d'un nouveau lieu culturel dans la région à partir de 14 heures. Une chorale a chanté sur le parvis du théâtre Danser encore, mélodie emblèmatique du mouvement.
70 volontaires ont été recensés pour occuper le théâtre nuit et jour. Il se relaieront par tranche de vingt personnes, afin de respecter les normes sanitaires.
Les revendications portent sur une réouverture des lieux culturels, un plan de relance pour accompagner la reprise de l'activité, une prolongation de l'année blanche, ainsi que la suppression de l'assurance chômage. Pour Lucie Raimbault, comédienne codirecrice de la compagnie Anima, il s'agit "d'une convergence des luttes, nous ne sommes pas qu'entre cultureux".
Pour soutenir la réouverture des lieux culturels, cette artiste a décidé de passer la nuit sur place "je mets en scène un spectacle qui n'a joué que quatre fois au lieu de 19. Il y a toute une part de notre métier qui n'a plus de sens".
L'occupation est préparée depuis lundi par un noyeau dur composé d'une trentaine de personnes, en concertation avec les équipes du Théâtre. "On a à coeur de ne rien dégrader et de ne pas déranger les artistes qui travaillent". La mairie a apporté son soutien au mouvement, et des élus prendront la parole samedi, à 11 heures sur le parvis.
Pour maintenir le lien avec la population, des animations artistiques sont organisées sur le parvis. Jeudi 18 mars, la journée débutera avec un échauffement dansé à dix heures, se poursuivra avec une assemblée générale et s'achèvera avec un temps artistique de 17 à 18 heures.