Le 18 janvier dernier, L214 publiait des images chocs tournées dans l'abattoir municipal de Craon en Mayenne. Ce mercredi 24 janvier, l'association de lutte contre la maltraitance animale organise un rassemblement devant la préfecture de Laval afin d'y déposer une pétition demandant la fermeture de l'abattoir.
Ses responsables appelaient "toutes les personnes qui ont été indignées" par les images publiées jeudi dernier à venir manifester devant la préfecture de Laval mercredi 24 janvier au matin.
L214 a sollicité un rendez-vous avec la préfète de Mayenne et le maire de Craon pour leur remettre en main propre la pétition demandant la fermeture de l'abattoir. Les grilles de la préfecture sont restées closes. Une quarantaine de militants et des sympathisants ont patienté en vain, la préfète a refusé de recevoir L214.
La députée européenne Les Verts Marie Toussaint, présente au rassemblement, avait une possibilité d'être reçue en préfecture. Invitation qu'elle a déclinée, aucun membre de l'association de défense des animaux n'étant autorisé à l'accompagner.
Dans cette pétition, qui rassemble plus de 140 000 signatures, l'association dénonce "une situation effroyable et inacceptable : les étourdissements ratés, les délais trop longs entre l'étourdissement et l'égorgement, la découpe qui intervient trop rapidement après la saignée, l'absence d'évaluation de l'état d'inconscience des animaux". Les signataires demandent la fermeture de cet abattoir.
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L214 persiste et signe
Après la publication des images tournées par L214 entre novembre et décembre dernier, la préfecture avait publié un communiqué dans lequel elle expliquait que fin décembre, "un nouvel équipement de contention plus adapté à toutes les tailles de bovins" avait été mis en service. Elle précisait que l'abattoir de Craon détenait "un agrément sanitaire pour la commercialisation des animaux de boucherie" et qu'il disposait "d’installations aux normes qui garantissent le déroulement des opérations d’abattage conformément à la réglementation en vigueur".
Mais L214 persiste et signe. Pour elle, les problèmes de l'abattoir sont "structurels". L'association demande à ce que l'établissement soit "sérieusement suivi et contrôlé par les services vétérinaires de la préfecture".
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