Les imprimeries de Ouest France ont été bloquées, la veille, mercredi 26 novembre, par un groupe se réclamant des gilets jaunes. Aucun journal n'a pu être distribué pour les éditions de Ouest France et Presse Océan en Loire-Atlantique et en Vendée ce jeudi 27 décembre.
Ils étaient une vingtaine de personnes, mercredi 26 décembre, à 23h30, à bloquer l'imprimerie du groupe Sipa Ouest-France à La Chevrolière, au sud de Nantes.
Le journal a été mis gratuitement à disposition sur internet.
Voici le communiqué diffusé sur le site Ouest-France pour expliquer la situation aux abonnés.
Mécontents de la couverture du mouvement par nos titres, déplorant que certains « gilets jaunes » aient pu être taxés d’antisémitisme suite aux incidents survenus le week-end dernier à Paris, ces manifestants ont empêché la sortie des camions de livraison.
Aucune discussion ne parvenant à débloquer la situation, et malgré l’appel aux gendarmes venus constater le blocage, plus de 180 000 exemplaires de Ouest-France (éditions de Vendée et de Loire-Atlantique), de Presse Océan et du Courrier de l’Ouest (édition des Deux-Sèvres), bien qu’imprimés, n’ont pu quitter le site et être diffusés, à l’exception de quelques milliers d’exemplaires chargés dans quatre camionnettes.
La direction du groupe de presse condamne avec force cette action inédite qui porte gravement atteinte à la liberté de la presse et à la démocratie.
Des messages virulents sur les réseaux sociaux
Suite au blocage hier soir, des messages violents ont été diffusés sur les réseaux sociaux. Sur Twitter par exemple, une haine des médias est perceptible :
Le plus simple c'est de supprimer la presse donc les journalistes : l'avant-garde éclairée des #giletsjaunes a commencé la tâche d'épuration en bloquant @OuestFrance à Nantes : plus de journaux, plus de journalistes, plus de niche ni de subventions ! ?
— Jean-François Launay (@JF_Launay) December 27, 2018
Cet internaute parle "d'épuration" ou de "supprimer la presse, donc les journalistes".