Municipales à Nantes : Les cinq candidates en lice débattent d’écologie à l’Université

En amont des élections du mois de mars, les cinq candidates à la mairie de Nantes se sont retrouvées le 4 février, à l'Université. Au programme, un débat sur l'environnement, organisé par des étudiants de Sciences Politiques. Son objectif : sensibiliser les jeunes aux élections municipales.  

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À l’approche des élections du 15 et 22 mars prochain, la campagne municipale nantaise s’intensifie. Les questions d’environnement et de sécurité semblent au coeur de l’attention. Ce mardi soir, un débat était organisé par l’association des étudiants de sciences politiques de Nantes. Les cinq principales candidates, Johanna Rolland (PS), Valérie Oppelt (LREM), Laurence Garnier (LR), Julie Laernoes (EELV) et Margot Medkour (Nantes en Commun), ont débattu autour de leurs opinions et propositions sur la thématique environnementale. 

Pour Mélanie Moreau, étudiante et organisatrice : “l’objectif est que les étudiants s’approprient la thématique et sachent éventuellement, pour qui ils comptent voter en sortant.” Un débat animé pour les jeunes par des jeunes, afin de les aider à se réapproprier l’enjeu des municipales : “on a beaucoup reproché aux politiques de proposer des mesures abstraites, là c’est une bonne manière de voir un peu ce qui est possible.” Une thématique, qui n’est pas choisie au hasard, “les jeunes se mobilisent de plus en plus pour le climat, c'était un moyen de les attirer, on aurait parlé de sécurité, ils ne se seraient pas sentis aussi concernés.”  
Peu à peu l'amphithéâtre se remplit, jusqu’à être complètement plein, près de 800 personnes, à la grande surprise des étudiants organisateurs. Les jeunes sont nombreux, le pari est gagné.

 La gratuité des transports en débat

Avec un peu de retard, les candidates s’installent. Le prix du ticket TAN, ouvre le débat. 
Pour Margot Medkour, “les pauvres paient toujours les pots cassés”, la gratuité des transports en commun pour les personnes gagnant moins de 1600 euros par mois (revenu médian français) serait un moyen de rétablir l’équilibre.
Selon Laurence Garnier, c’est une erreur, elle considère que ses adversaires se battent “à qui peut le moins cher”, pour elle “la gratuité se répercute sur nos impôts”. Chacune leur tour, elles défendent leurs positions, dans le calme.
Des interventions soutenues par les applaudissements et approbations d'un public qui semble majoritairement de gauche. 

Une quinzaine de minutes après le lancement des débats, une épaisse fumée s’élève au fond de la salle. Des fumigènes, lancés par des individus à qui l’on avait refusé l’entrée. Un intermède qui entraîne l'évacuation des candidates, de nombreuses personnes quittent la salle.
Dans la cohue générale, un étudiant tente de rétablir le calme, s’insurge d’une atteinte au débat démocratique. “Si on s’arrêtait maintenant, ce serait quelque part leur donner raison.”Il est applaudi chaleureusement. Le public réinvestit peu à peu la salle, suivi par les candidates. Les débats peuvent reprendre. 
 

Une politique vélo contestée par une majorité de candidats

Les candidates tentent chacune leur tour de détendre l’atmosphère, Johanna Rolland plaisante “on va essayer d’être clair, malgré le brouillard dans la salle”. Mais la question du vélo, à ce moment abordée entraîne quelques réactions de la part du public. Une femme interpelle directement Madame Rolland : “Tout ce que vous avez fait n’a jamais été fait pour les gens à vélo”. 
C’est une porte ouverte offerte à ses adversaires pour attaquer sa politique. 

Laurence Garnier enchaîne “ce que l’on partage toutes ensemble ici, c’est le constat d’échec de la politique vélo de ces 6 dernières années” et propose un budget de quinze millions d’euros par an “pour des infrastructures sécurisées, larges et continues”. Une proposition sur laquelle s’accorde Julie Laernoes, qui souhaite multiplier par quatre l’utilisation quotidienne du vélo. Sur la question du réseau TAN, toutes les candidates s’entendent sur l’impératif de modifier le réseau actuel. Valérie Oppelt est la seule à proposer un projet de métro pour la ville. 
 


Les étudiants, médiateurs, accélèrent, à 22h tout le monde doit être parti.
Mais pour les candidates avant d’être un débat, c’est surtout une campagne. La maire sortante ne manque pas de rappeler à plusieurs reprises, la position de Valérie Oppelt, députée, et sa filiation à la majorité gouvernementale : “parce que moi je n’ai pas de place bien au chaud, j’ai choisi Nantes, parce que c’était ma ville”. Chacune des candidates défend ses positions avec ardeur, sans peur d'attaquer les adversaires. Margot Medkour se différencie nettement de ses concurrentes, de ce qu’elle appelle “le capitalisme bleu, vert ou rose”. 
C’est une fin de soirée difficile pour la maire de Nantes, parfois huée pour ses positions autour du projet d’un nouveau CHU. “Urgence climatique” est régulièrement scandé par différentes personnes de la salle, au cours de ses interventions. 

Un débat animé pour informer et motiver les jeunes à prendre le chemin de l’isoloir. À la sortie, des étudiants nous livrent leurs impressions.
 
 
 
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