C'est notre confrère Alexandre Hervaud qui twitte l'information ce matin, le site web du Conseil régional des Pays de la Loire a été hacké la nuit dernière, l'attaque informatique a été revendiquée ce matin par le groupe OpGPII
Le site de la région Pays de la Loire hacké cette nuit après la pétition demandant l'évacuation de la ZAD de #nddl https://t.co/lCfJM02k0R
— Alexandre Hervaud (@AlexHervaud) 8 Février 2016
Le site web du Conseil régional toujours indisponible
Lorsque l'on clique sur le lien : www.paysdelaloire.fr/ c'est l'hébergeur du site qui renvoie à un message d'attente.Le Conseil régional indique que "l'attaque est survenue vers 5h la nuit dernière, des vérifications sont en cours pour une probable remise en ligne du site cet après-midi", reconnaissant qu'il s'attendait à une attaque de ce genre depuis la mise en ligne de la pétition demandant l'évacuation de la ZAD, et du fait d'un système un peu obsolète. Les logins et mots de passe ont en effet pu être hackés ! "Tout au long du weekend des pétitionnaires avaient laissé des traces identiques laissant envisager une probable attaque informatique". Le conseil régional indique vouloir déposer plainte.
Les opposants à Notre-Dame-des-Landes revendiquent le piratage du site
Le groupe OpGPII (opération grand projet inutile imposé) revendique cette attaque numérique, reprochant à Bruno Retailleau d'avoir utilisé de l'argent public "à des fins de propagande anti-zad" en publiant une publicité dans les pages des journaux régionaux.Dans le texte publié la nuit dernière sur le site du Conseil régional, les hackeurs soulignent l'existence de pétitionnaires comptabilisés "des dizaines de fois", comme autant de signatures à décompter. 40% des signatures seraient faussent selon l'OpGPII. L'OpGII possède une copie de la liste nominative des pétitionnaires sur laquelle on peut effectivement constater cette multiplication des adresses mails.
La réaction du Conseil régional
"Contrairement à ce qui a été affirmé, l’ensemble de la liste des signataires de la pétition fait l’objet d’un examen attentif afin de garantir la véracité du nombre total de signataires (croisements, dédoublonnage, suppression des adresses mails invalides, etc.). Cette procédure sera contrôlée par huissier afin d’en garantir la fiabilité et la sincérité. La pétition a déjà recueilli près de 15 000 signatures en quelques jours, sans compter les pétitions papier qui commencent à être retournées à l’Hôtel de Région. Quant à son coût, il est parfaitement dérisoire comparé aux millions d’euros que coûtent au contribuable et à l’économie locale les opérations de maintien de l’ordre lors des manifestation d’opposants ou la réparation des dégâts comme à Rennes ce weekendou à plusieurs reprises à Nantes".