Avec le baby-boom de l'Après-Guerre, une forte mortalité risque de bouleverser le solde naturel. Les personnes âgées seront si nombreuses que dans certaines régions, la population diminuera. Dans les Pays de la Loire, le solde resterait positif et l'attractivité du coin atténuerait ce phénomène.
Les Pays de la Loire profitent d'une France "coupée en deux entre un quart nord-est jeune mais peu attractif, et l’ouest et le sud âgés mais attractifs". L'INSEE a dévoilé ce jeudi 22 juin ses estimations en matière de démographie d'ici à 2050.
Si les tendances démographiques récentes se poursuivaient, la France compterait 74,0 millions d'habitants en 2050, soit 8,2 millions de plus qu’en 2013.
Le constat est valable pour toutes les régions, sauf les DROM Guadeloupe et Martinique, dont la population chuterait fortement. Pour autant "d’ici 2050, la dynamique démographique française ralentirait nettement. L’accroissement de la population serait deux fois moins important dans les années à venir qu’au cours des quinze dernières années".
Le Sud et l’Ouest métropolitains gagneraient le plus d’habitants
L'attractivité de Nantes est très médiatisée, mais la région des Pays de la Loire a elle aussi la côte. Sa croissance démographique fait partie des plus soutenues de France, avec Corse, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes.La population y augmente tous les ans de 0,56% en moyenne.
Une évolution due au solde naturel positif, c'est à dire à un nombre de naissance plus élevé que celui des décès. Elle est corrélée à un solde migratoire lui aussi positif. Plus de personnes entrent sur ce territoire régional qu'il n'en sort.
Ces changements influencent le poids des régions. A titre d'exemple, en 2050, la Bretagne deviendrait plus peuplée que la Normandie.
Les Pays de la Loire, une des régions les plus vieillissantes ?
En France, la proportion de séniors atteindrait 27,2 % en 2050, soit une hausse de 9,7 points par rapport à 2013. (...) En Bretagne, dans les Pays de la Loire et, de manière encore plus marquée, en Corse, le vieillissement plus élevé que la moyenne serait dû à une augmentation de la population des séniors particulièrement soutenue.
Dans les années à venir, l’arrivée aux âges de forte mortalité des générations nombreuses du baby-boom réduit le solde naturel, voire l'inverse. D'ici à 2050, les auteurs de cette étude de l'INSEE prévoit 2% de plus par des 75 ans et plus dans la région.
Seulement quatres régions, dont les Pays de la Loire, garderaient le solde naturel positif en France. Et comme les jeunes ne délaissent pas le territoire, dans les statistiques la part des séniors suivrait l'évolution de la population, notamment grâce à l'attractivité de la région.
Les régions qui « vieilliraient » le plus, au sens de cette proportion, ne sont pas nécessairement celles où le nombre de séniors croîtrait le plus fortement. En effet, la proportion de séniors reste stable quand le reste de la population augmente au même rythme.