À bord du Queen Mary, le club des 100 ne regroupe pas que des grosses sociétés, loin de là. De très nombreuses entreprises familiales ont embarqué, et leurs objectifs sont parfois très loin de ce qu'on pourrait imaginer. Exemple avec deux frères vendéens.
On les entend rire de loin, sur le pont extérieur. Olivier et François Leroy, deux frères, dirigeants d’une petite entreprise qui emploie 10 personnes à Montaigu. Sur le bateau, Olivier ne quitte pas sa parka, au nom de la société d’infrastructure informatique. Envolis, comme l’envol qu’ils ont pris, il y a 8 ans, en quittant la grosse boîte qui les employait, pour créer un environnement professionnel plus proches de leurs valeurs.
« Notre but, ce n’est pas d’amasser le plus de richesses possibles. C’est d’être heureux, entouré de gens bien dans leur travail, et d’être en phase avec nos valeurs », explique Olivier.
Loin de l’image du patron en costume, les deux frères partagent la même cabine, pour limiter les frais. 15 000 euros, un investissement pour l’avenir de la société : « Nous fêterons bientôt les 10 ans, et nous voulons profiter de ce voyage pour dessiner la feuille de route pour la prochaine décennie », précise François.
A bord, les frères courent donc les conférences, les déjeuners thématiques, sur leurs sujets de prédilection : le partage de la valeur avec les employés, l’écologie, ou même, les « techno-cons », pour éviter d’en devenir un. « On cherche de l’inspiration, et d’autres entreprises, qui pourront concrètement, nous apporter leur expérience. » Comme cette rencontre avec le patron de Proginov, lui aussi dans l’informatique, dont 85% des employés sont devenus des actionnaires.
Olivier et François Leroy cherchent aussi des solutions pour les vieux ordinateurs et les serveurs, qui alimentent aujourd’hui leur mauvaise conscience « On conseille à nos clients de les offrir à leurs collaborateurs… mais c’est surtout parce que nous ne savons pas comment les recycler ! » explique Olivier.
Avant de débarquer à New York, ils ont du pain sur la planche : coucher toutes leurs idées sur le papier, et définir les bases d’un projet d’entreprise, ancré dans leur territoire. « Nous aimerions aider les associations, fournir une aide technologique aux écoles du coin, aider nos collaborateurs à exprimer leurs passions…. »
Leur monde de demain, Olivier et François Leroy l’imaginent généreux, enraciné, en lien avec tout ceux qui les entourent.