Six personnes ont été placées en garde à vue suite aux affrontements qui ont eu lieu à la rave-party organisée à Redon, den Ille-et-Vilaine, dans la nuit du 18 au 19 juin 2021. Parmi elles, deux sont originaires des Pays de la Loire. L'une vient d'Angers et l'autre de Saint Gilles Croix de Vie.
Une rave party organisée à Redon, en Ille-et-Vilaine, dans la nuit du 18 au 19 juin a tourné à l'affrontement violent entre fêtards et forces de l'ordre. L'opération d'évacuation a pris fin ce samedi, en fin d'après-midi. Bilan : 11 gendarmes blessés, tandis qu'un jeune a eu la main arrachée.
Rappel à la loi pour deux hommes d'Angers et Saint Gilles Croix de Vie
Une enquête "relative aux violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique" a été ouverte par le procureur de la République de Rennes. Une dizaine de personnes ont alors été interpellées. Parmi les 6 placées en garde-à-vue, l'une vient d'Angers en Maine-et-Loire et une autre de Saint-Gilles-Croix-de-Vie en Vendée.
Il s'agit de deux hommes, nés en 1993 et 2002, sans antécédent judiciaire. Ils ont fait l’objet d’un rappel à la loi à la suite de faits de "participation sans arme à un attroupement après sommation de se disperser", indique le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc.
Le jeune de 22 ans qui a perdu sa main est toujours hospitalisé
Deux ans après la disparition de Steve Maia Caniço lors de la Fête de la musique à Nantes, cette tentative de dispersion a causé de nombreux dégâts. Si 11 gendarmes ont été blessés, deux gendarmes évacués à l'hôpital de Redon, un jeune de 22 ans a perdu sa main.
Un autre enquête pour blessures involontaires sur ce participant se poursuit. La victime, "un jeune homme, né en 1999, demeurant à Rennes, étant encore hospitalisé, ne peut encore être auditionné", indique le procureur.
Cette fête avait été annoncée sur les réseaux sociaux. Elle avait été présentée comme un hommage à Steve. Malgré un arrêté préfectoral interdisant tout rassemblement, "1 500 personnes" se sont rendues à la soirée vendredi soir, a déclaré le préfet d'Ille-et-Vilaine Emmanuel Berthier.
Grenades, lacrymos, parpaings et boules de pétanque
La gendarmerie est intervenue et les heurts ont débuté vers 22h30, s'achevant seulement le lendemain après-midi. Les gendarmes auraient été victimes de "jets de cocktail Molotov, boules de pétanque et morceaux de parpaings" de la part des participants. Le collectif Teknival des musiques interdites a lui aussi dénoncé des violences : "Encore une fois, les autorités ont choisi la violence en lieu et place du dialogue. Des pluies de lacrymos et de grenades se sont abattues sur une foule qui ne désirait que faire la fête...".