François Pervis est l'une de nos chances de médaille française aux Jeux Olympiques de Rio. Le Mayennais, originaire de Villiers-Charlemagne, s'est essayé au vélo en 1996. 20 ans plus tard, il va représenter la France aux épreuves de vitesse individuelle et par équipe, et de keirin.
François Pervis, un fort tempéramentFrançois Pervis a été sélectionné pour les Jeux Olympiques de Rio parce qu'il reste l'homme qui a dominé les Mondiaux en 2015 et en 2014... Kilomètre, vitesse individuelle, ou keirin, François Pervis a décroché six titres mondiaux en quatre ans.
Mais il a raté ces mêmes championnats en 2016 à Londres.
A 31 ans, le Mayennais a pour lui l'expérience, une rage, un mental. Les défaites passées digérées, il les a transformées en victoires.
"Sur piste il faut être champion du monde. Moi je suis deuxième au championnat du monde depuis 2006, on dit Pervis, c'est qui Pervis, on connait pas..." explique-t-il, "On s'entraine pendant un an et on perd pour un millième de seconde...un millième de seconde, je ne sais pas si vous vous rendez compte c'est rien c'est l'épaisseur de mon petit doigt sur 750m".
François Pervis est un champion attachant. Il est sur la piste comme à la campagne, dans la ferme familiale... il reste une nature, certainement un peu plus déterminé que la moyenne, mais une nature.
"Je l'ai mis au vélo en 1996, je peux dire que c'est moi qui l'ai mis au vélo parce qu'il aimait ça, mais comme il ne travaillait pas trop bien à l'école donc pas de licence." se souvient Patrick, son père, "et puis il s'est mis à travailler alors il a fait du vélo"
Les blessures, les défaites, la recherche de sponsors, ont ponctué la vie sportive de François Pervis.
Des bas puis des hauts... Olympiques aussi.
2004, jeune, il était rentré sans médaille. Puis à Pékin, et surtout Londres en 2012, François Pervis a été retenu en équipe de France, comme remplaçant, condamné à regarder les autres défendre leurs chances.
"J'ai vraiment pris une claque. J'ai tout remis en question mais vraiment tout. L'entrainement, l'échauffement, la prépa mentale. J'ai arrêté de me prendre la tête et puis je me suis rendu compte que finalement je ne faisais que du sport..."
Il faut croire que le Mayennais aura peut-être un petit esprit revanchard à Rio.
La piste tient une grande place dans sa vie. François Pervis aime la dompter, y briller, et tant qu'à faire, arriver le premier.