C'est ce mercredi 6 mars que le tribunal de commerce de Nanterre doit se prononcer sur les offres de reprise de la papeterie Arjowiggins du Sud-Sarthe et de son antenne du Bourray, à proximité du Mans. En tout, près de 870 emplois sont menacés sur ces deux sites industriels.
Placées en redressement judiciaire début janvier, les deux usines de papeterie Arjowiggins de Bessé-sur-Braye et de Saint-Mars-la-Brière, en Sarthe, sont sur la sellette.Les salariés des deux sites attendent de savoir qui, du groupe suédois THLF ou de son concurrent CGMP, saura convaincre le tribunal de commerce de Nanterre.
Dans l'un ou l'autre des cas, les syndicats s'attendent à de la casse sociale : aucune de deux offres ne reprend, en effet, l'intégralité du personnel.
Avant l'audience, prévue mercredi à 11 heures, les réunions se multiplient autour de ce dossier sensible, suivi de près par le gouvernement.
Des élus du secteur et des représentants du personnel de l'entreprise sont reçus ce matin au ministère de l'Économie.
Au programme des discussions, l'avenir du site et les conséquences que pourraient avoir une fermeture sur ce bassin d'emplois dans le Sud-Sarthe, mais aussi l'apport financier de l'État dans les offres de reprise.
L'offre la plus solide, notamment en terme de maintien de l'emploi, est celle du papetier suédois THLF. Mais elle sollicite une intervention d'argent public dépassant les 30 millions d'euros.
Difficile dans ce cas de ne pas regarder leur offre de reprise avec le maximum de prudence, au regard des sommes engagées.
Le tribunal de commerce pourrait afficher la même prudence en repoussant sa décision finale de plusieurs jours, histoire d'étudier méticuleusement les garanties offertes par les repreneurs et la fiabilité de leur plan de redressement.
On en saura plus ce mercredi : des transports seront même organisés pour les salariés souhaitant se rendre devant le tribunal de commerce.