Le tribunal de commerce de Nanterre se penchera le 6 mars prochain sur les offres de reprise de l'usine Arjowiggins de Bessé-sur-Braye, en Sarthe, placée en liquidation judiciaire. En attendant, les commerces de la commune ont baissé leur rideau ce jeudi.
Ils étaient environ 400 ce jeudi à manifester à Bessé-sur-Braye, commune enclavée de la Sarthe qui abrite une usine du papetier Arjowiggins Graphic, où 570 emplois sont menacés.
L'intersyndicale CGT-CFDT-CFE-CGC et les salariés avaient appelé les habitants de cette commune de 2 200 habitants "à se mobiliser contre la fermeture du site de Bessé-sur-Braye". A leurs côtés, des élus des communes voisines venus soutenir les salariés menacés par la fermeture de leur usine.Sarthe : les salariés des usines d’Arjowiggins mobilisés pour sauver leurs emplois. 941 postes menacés. Aucun repreneur pour le moment. Décision du tribunal de Nanterre le 6 mars prochain. pic.twitter.com/EOvxDLwRQA
— Lucas Baron (@YukasRumba) 28 février 2019
Les trois sites du papetier Arjowiggins, filiale du groupe Sequana, ont été placés en redressement judiciaire début janvier.
"Le 6 mars prochain, si le tribunal de Nanterre prononce la liquidation du site, c'est tout notre bassin de vie qui se trouverait sinistré", a expliqué l'intersyndicale alors que Bessé-sur-Braye se trouve à environ une heure de route du Mans, de Tours et de Blois.
Seul le groupe THLF est encore en lice pour une reprise partielle du site. Après une première offre déposée début février qui devait permettre de conserver 400 emplois, le tribunal de commerce avait accordé un délai jusqu'au vendredi 1er mars pour déposer une offre améliorée.
Sur la sellette également, le site du Bourray, près du Mans, où 300 emplois sont menacés.