Dès ce lundi 11 mai et le début du déconfinement, des brigades sanitaires vont intervenir partout sur le territoire auprès des malades atteints du Covid-19. Leur mission : contacter leurs proches et ainsi limiter la propagation du virus.
Le dispositif, piloté la CPAM, la Caisse primaire d'assurance maladie, va être déployé dans tous les départements dès ce lundi 11 mai.
Son but : créer une "traçabilité" du virus pour isoler plus efficacement les porteurs et limiter la chaîne de contamination.
La première étape passe, évidemment, par le diagnostic d'un médecin généraliste. Puis un test pour confirmer la présence du coronavirus.
Le praticien est ensuite incité financièrement (55 € consultation incluse) à saisir les coordonnées des membres de la cellule familiale. Une nouvelle ressource rendue possible grâce à l'application Contact Covid qui transmet instantanément ces données à la CPAM.
Après ce recueil de données, ce sont les agents de cette brigade "anti-Covid" qui vont enquêter sur l'entourage des malades. Charge à eux de repérer les potentielles personnes contaminées et les inciter à se faire tester, même en cas d'absence de symptômes.La stratégie de déconfinement, dont les médecins sont les 1ers maillons, s'appuie sur l'identification et la mise à l'isolement des personnes potentiellement malades et contagieuses, ainsi que des personnes avec qui elles ont été en contact rapproché ? https://t.co/n4SdwqLnGD pic.twitter.com/12pEzYA6gQ
— Assurance Maladie (@ameli_actu) May 4, 2020
Selon le directeur de la CPAM de la Sarthe, Patrick Rouyer : "Tout se fait avec l'accord du patient. Mais on compte sur la responsabilité individuelle pour que ce système fonctionne et permettre de briser la chaîne de contamination."
En Sarthe, cette brigade sanitaire va compter une cinquantaine de personnes, formées pour suivre et accompagner les cas contacts.
Ils sont issus de la CPAM, de la MSA, la Mutuelle sociale agricole et de l'IRSA, l'Institut régional pour la santé.
À l'issue de ces enquêtes et - éventuelles- quatorzaines qui accompagneront ces mesures de dépistage, le suivi médical des patients suspectés sera confié, soit à leur médécin généraliste dans les cas les plus légers, soit à un centre Covid dédié pour les personnes qui présentent des symptômes.On considère que si un malade contamine une seule personne, c'est une décrue de l'épidémie. Si elle en contamine plus, c'est le départ d'une seconde vague et le retour de confinement : c'est ce que nous voulons à tout prix éviter. - Patrick Rouyer, directeur de la CPAM de la Sarthe
Au niveau national, les autorités sanitaires tablent tout de même sur 3 000 à 5 000 contaminations par jour après le 11 mai.