Au sud de la Sarthe dans le village de Jupilles, la boulangerie a rouvert. Après deux mois de fermeture, les deux apprentis de l'ancien boulanger font un pari sur l’avenir pour le plus grand bonheur des habitants.
Ils ont tout juste 20 ans et la "niaque" disent les habitants. On ne parle que d’eux à Jupilles. Alary et Thomas font l'événement.
Ces apprentis ont décidé de rouvrir la boulangerie, deux mois après sa fermeture.
"Je m’en vais chercher mes légumes, mon fromage, là, j’ai tout ce qu’il me faut. Je n’ai pas besoin de prendre une voiture, je suis heureux et fier d’avoir des petits jeunes comme ça qui reprennent la boulangerie" dit un habitant aux anges.
Côte-à-côte, émus, Thomas Richard et Alary Papin n’en reviennent pas de cet accueil.
"Ça fait chaud au cœur"
"Ça fait chaud au cœur, ça pousse à encore plus travailler pour rendre le village encore plus vivant qu’il ne l’est. Travailler c’est un plaisir pour nous sinon on ne le ferait pas." disent-ils humblement.
Il ne leur manque plus qu’un soutien bancaire. Vincent Gruau, le maire du village, les accompagne dans leurs démarches. "Pour l’instant, ils sont en location gérance. Nous avons un an pour trouver les fonds nécessaires. Nous allons donc mobiliser les aides publiques, les subventions possibles. Nous les aiderons auprès des banques."
Ils ont également l’appui de Maxime Salmon, l'ancien boulanger, propriétaire des lieux.
"On n’allait pas dire merci et au revoir. C’était hors de questions. Après nous, les gars ont fait en sorte de reprendre le projet, c’est normal de les accompagner".
Thomas regrette que "les jeunes d’aujourd‘hui, refusent de travailler le weeck-end. Ils préfèrent faire la fête en boite avec les copains. Le problème, c’est que ce n’est pas ça la vie !"
"Une pâte à pain, c’est vivant, ça bouge"
Pour Thomas et Alary, l'amour du métier est plus qu'une simple expression. Alary, lui, a toujours voulu faire ce métier. Ça lui a pris dès la visite, à l'école primaire. Depuis, ça ne l’a jamais lâché. Gourmand, presque poète, il décrit son bonheur : "une pâte à pain, c’est vivant, ça bouge, ça pousse. Tout me plaît dans le métier !"
Motivés, l’un comme l’autre adorent leur travail et le font partager. Leurs yeux pétillent quand ils parlent de leur passion. Pour Thomas, "il n’y a aucune limite en boulangerie et en pâtisserie. On peut vraiment tout inventer, on peut faire ce qu’on veut."
Grâce à Thomas et Alary, Jupilles retrouve sa boulangerie et ses 20 ans.