Les deux femmes étaient montées sur une grue de chantier pour y déployer une banderole afin d'interpeller Emmanuel Macron sur la situation de leurs enfants. La situation a pu se débloquer ce jeudi soir.
L'une d'entre elles, originaire de Champagné dans la Sarthe, est la maman d'un garçon âgé de 12 ans, autiste, pris en charge par un Institut Médico Éducatif, "non adapté en attendant la libération d’une place dans un établissement spécialisé. Mon fils a perdu beaucoup de temps, il a perdu une chance, je dirais "sa" chance de grandir et d’apprendre."
Depuis 2013, il est sur une liste d'attente pour être admis dans une structure d'accueil adaptée à son handicap.
Cette maman demandait l’intégration de son fils à la "section autistes L'éclaircie" du Mans, précisant qu'elle ne descendra pas de cette grue tant qu'elle ne sera pas écoutée. "Je veux une réponse concrète qui me permette d'envisager sereinement l'avenir de mon enfant et je ne descendrai pas de cette grue tant que ça ne sera pas le cas."
Situation identique pour l'autre maman dont l'enfant, adulte, est atteint d'une maladie rare.
Elle est montée en haut de la grue afin de militer "pour le handicap, pour défendre la cause des "sans-solution".
L'an dernier, elles avaient toutes les deux, participé à une opération similaire, place d'Italie à Paris, avec d'autres mamans dans la même situation. Connaissant l'intérêt affiché par le président de le République et son épouse pour le handicap, et l'autisme en particulier, elles ont décidé de l'interpeller de nouveau. La situation des familles est souvent désespérée car livrées à elles mêmes.
Un négociateur désigné par la préfecture a été envoyé sur place. En fin d'après-midi, la maman du petit garçon de 12 ans a obtenu de la préfecture de la Sarthe un engagement écrit à trouver une structure adaptée au handicap de son fils.
Les deux mamans ont accepté de redescendre de la grue. Les pompiers sont arrivés sur site vers 18h15 pour les y aider.
Au Mans, deux mères d’enfants handicapés sont montées dans une grue pour demander la scolarisation adaptée de leur enfant pic.twitter.com/dbLMxDms1j
— Lydie Marlin (@LydieMarlin) 13 septembre 2018