Au Trocadéro, des Sarthois et Bruno Retailleau confirment leur soutien à François Fillon

Plusieurs milliers de militants se sont réunis dans les jardins du Trocadéro dimanche 5 mars à Paris, où est organisé le rassemblement de soutien à François Fillon. Devant son public, l'ancien Premier ministre persiste et signe : rien ne l'empêchera de se présenter à l'élection présidentielle.

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"Fillon, tiens bon!", "On va gagner", "Fillon président !" pouvait-on entendre dans l’assistance. Dimanche 5 marc, François Fillon espérait une mobilisation importante de ses fidèles au Trocadéro à Paris, alors même que son parti semble se préparer à le pousser dehors.
 
Le rassemblement a réuni plusieurs milliers de personnes. « Vous êtes aujourd’hui plus de 200 000 à soutenir François Fillon et son projet ! » a même osé Bruno Retailleau, président LR du conseil régional des Pays de la Loire. Il annoncera même 300 000 personnes au micro de BFMTV. 


Impossible, pour le moment, de quantifier précisément le public présent sur l’esplanade malgré la pluie. Mais malgré l'importance de l'assemblée, le chiffre semble tout de même inférieur de 50 000 personnes, évaluée comme la capacité maximale du Trocadéro. Le sénateur de la Vendée a pris la parole avant le candidat, ainsi que Jérôme Chartier, autre soutien indéfectible de François Fillon.


Pour l'occasion, une délégation de 350 Sarthois avaient fait le déplacement jusqu'à Paris. Partis du Mans à 10 heures, ils ont rejoint les autres militants porte de Saint-Cloud pour converger vers le Trocadéro. Département où est originaire le candidat, et où il fut successivement président du Conseil général, député, sénateur et maire, la Sarthe avait plébiscité François Fillon à la primaire de la droite et du centre. Il avait ainsi recueilli 96% des voix des Sarthois.


"Mes amis, je vous dois la vérité"

Le candidat de la droite et du centre est arrivé sur scène à 15h40, au profit d’une éclarcie. Il a mis en avant dimanche "la responsabilité immense" de "ceux qui fuient le navire" dans son camp et le poussent à abandonner, devant ses partisans réunis place du Trocadéro à Paris.
           

À vous mes amis, je dois la vérité. On m'attaque de toutes parts et je dois en conscience vous écouter, écouter cette foule immense qui me pousse vers l'avant, mais je dois aussi m'interroger sur ceux qui doutent et fuient le navire. Leur responsabilité est immense et la mienne aussi.

Dans la foule, Martine et Gérard, deux retraités Manceaux, ne regrettent pas leur déplacement. En cas de retrait de François Fillon, ils se résoudront à voter blanc. L'option Juppé leur semble invraisemblable.
 
"Moi, c'est de la France et des Français que j'ai voulu, que je voudrais toujours me soucier. Et je crois que les millions de voix qui se sont portées sur moi à la primaire veulent dire simplement ceci: nous autres Français n'en pouvons plus de vos calculs, de vos carrières, de vos histoires", a-t-il ajouté avant de se livrer à une "confidence":
           

Si, par magie, les Français avaient pu assister à ce que j'ai vu ces dernières semaines, une vague de dégoût les submergerait. La fuite en canard, d'un camp vers un autre, d'un hiérarque vers un autre, vers la circonscription, le portefeuille. La désertion assumée, sans honte et aussi sans orgueil. Se sauver soi-même. Oui, là aussi, la France et les Français avaient disparu.
 

Un rassemblement pour évaluer ses soutiens

Le rassemblement du Trocadéro a d'autant plus valeur de test que Les Républicains ont annoncé un comité politique dès lundi "pour évaluer la situation" à sept semaines de la présidentielle.
 
Quelques heures avant la manifestation, Penelope Fillon est sortie de son silence, affirmant au Journal du Dimanche avoir bel et bien travaillé et avoir poussé son mari à "continuer jusqu'au bout".
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