Sous l'effet de la crise du coronavirus, le groupe sarthois Bigot Fleurs jette chaque jour des centaines de milliers de fleurs, faute de commandes.
"Nous sommes producteurs de fleurs coupées depuis 3 générations: jamais nous n'avions connu une telle crise..."
Nicolas et Jean Philippe Bigot subissent de plein fouet les effets de cette crise sans précédent. Fondé en 1958 par son père, Jean-Philippe, Nicolas dirige aujourd'hui les cinq entreprises qui constituent le groupe Bigot Fleurs dont le berceau se trouve à Allonnes, dans la Sarthe.
Ce groupe qui compte près de 150 salariés, dont 120 sont actuellement en chomage partiel, jette aujourd’hui 200 à 300 000 tulipes par jour.
La raison, "les annulations en cascades et sans préavis des commandes de la grande distribution pour privilégier l'alimentaire".
Comme le souligne Nicolas Bigot, "ces fleurs fleurissent tous les jours. Nous ne pouvons pas mettre sur pause notre production".
Alors, les promesses du gouvernement d’éviter toute faillite suffiront-elles à sauver le groupe ?
"Je n’en sais rien, pour l’instant nous sommes sous le choc", dit-il.
Beau geste, le groupe envoie aujourd'hui des fleurs dans tous les hôpitaux de France.
"Quitte à les jeter, puissent-elles donner du courage aux personnels soignants et égayer leur quotidien, c’est notre (modeste) contribution dans la lutte contre le virus"
Action médiatique autant qu’appel au secours, ce lundi 23 mars, à 10h, sur le site des Mardrelles à Allonnes, 1 million de tulipes seront jetées à la poubelle.