Si le confinement est un calvaire pour la plupart des personnes, il fait le bonheur de certains. Les riverains de la LGV Bretagne Pays de la Loire subissent depuis 2017 les nuisances sonores dûes au passage des TGV. Depuis le confinement et la réduction du trafic, ils retrouvent un peu de calme.
Un silence absolu, à peine bouleversé par le chant des oiseaux. Aucun TGV à l'horizon, une quiétude retrouvée pour Laurent Foucher, riverain de la LGV à La Quinte en Sarthe.
"Evidemment, c'est un malheur pour pas mal de gens,mais que la quiétude soit revenue sur le secteur, aujourd'hui c'est le bonheur, on a l'impression de revivre, se réjouit-il, on revient un peu à une certaine époque, comme il y a 30 ans ici, mais évidemmment, c'est provisoire, il ne faut pas se leurrer"
Cet habitant n'habite qu'à 200 mètres de la ligne à grande vitesse. En temps normal, près de 100 trains circulent chaque jour à plus de 300km/h, mais aujourd'hui..."J'en observe 4 ou 5 par jour et à une vitesse tout à fait normale".Depuis 2017, les riverains de la LGV exigent des aménagements pour lutter contre les nuisances sonores. Malgré le confinement et le retour du calme, leur combat ne s'arrête pas.
"On est persuadé du bien fondé de notre lutte, elle est vraiment importante pour les riverains dit Laure Artru, présidente de l'association Cri 72, cette ligne c'est vraiment un déni d'humanité. Certains roulent et vont vite, d'autres souffrent et n'arrivent pas à vivre et dormir dans leur habitation, donc c'est vraiment indigne".
Ces habitants de Sarthe, de Mayenne ou d'Ile-et-Vilaine vivent un répit provisoire. Dès le 11 mai, la SNCF prévoit de faire à nouveau circuler 20% de ses TGV et 100% pour le début de l'été.
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