Trois hommes et une femme comparaissaient depuis vendredi 20 janvier devant la cour d’assises de la Sarthe pour tentative d’assassinat à La Flèche en 2019. Ils ont été condamnés ce vendredi 27 janvier à des peines allant de 20 à 30 ans de réclusion criminelle.
C'est la fin d'un procès intense qui a duré six jours à la cour d'assises du Mans (Sarthe). Juges et jurés ont rendu leur verdict quant au sort réservé aux quatre accusés, poursuivis pour une tentative d'assassinat par le feu à La Flèche en 2019.
Trois hommes et une femme comparaissaient pour ces faits. Stéphane Schubhan, sa maîtresse Fabienne Gautier, le fils de celle-ci Louis Lebreton et Florian Nallet, ancien compagnon de la fille de Fabienne Gautier.
Tous ont conspiré pour déclencher un incendie dans le but de tuer Aurélie Mignot, la compagne Stéphane Schubhan à l'époque.
Ils ont respectivement écopé de 30, 28, 20 et 25 ans de réclusion criminelle. Les peines prononcées à l'encontre de Stéphane Schubhan et Fabienne Gautier ont été votée à la majorité absolue par les jurés.
Dernière prise de parole des accusés
L'ambiance était solennelle plus tôt dans la journée. La matinée était consacrée à donner une dernière fois la parole aux accusés.
Sur le banc des accusés, chacun a tour à tour exprimé ses derniers mots dans le cadre de l'audience.
Stéphane Schubhan, mari de la victime, a pris la parole le premier. Il s'est adressé aux jurés et n'a pas voulu regarder Aurélie Mignot dans les yeux. "J'ai entendu ce que vous m'avez dit cette semaine, je n'ai rien à ajouter", a-t-il dit, adoptant une posture fermée.
Les traits fatigués et la voix tremblante, Fabienne Gautier, sa maîtresse, a pris la suite : "Je tiens à m'excuser. Depuis l'acte en 2019, je vis la honte, la tristesse et le regret. Je vous présente mes excuses".
Le sentiment de honte est partagé par Florian Nallet, ex-compagnon de la fille de Fabienne Gautier. "J'ai honte de ce que j'ai fait, je ne demande pas le pardon, juste à être puni", déclare-t-il.
Le fils de Fabienne Gautier, quatrième accusé, n'a pas souhaité s'exprimer. Selon son avocate, maître Donya Foghani, "il attendait de cette audience de présenter des excuses à sa victime. Aujourd'hui il n'attend rien, il est prêt depuis le début à faire sa peine".
Les quatre accusés ont désormais dix jours pour faire appel du jugement de la cour d'assises.