Au Mans petits et grands, jeunes ou... vieux, il y avait foule pour retrouver Astérix et Obélix dans leur 36ème aventure. Les auteurs Jean-Yves Ferri pour le scénario et Didier Conrad pour le dessin font l'unanimité, le public est ravi, en redemande, et surtout, a retrouvé intacts ses héros
C'est une histoire politique universelle, le puissant César invente sa légende. Pour lui toute la Gaule est conquise, et il veut le faire savoir. Toute ? Non... Nous connaissons tous l'argument de base des aventures de nos héros préférés. Depuis 56 ans et 36 albums, avec René Goscinny et Albert Uderzo, puis désormais avec Jean-Yves Ferri et Didier Conrad, on ne se lasse pas de sourire ou de rire aux éclats avec ces Gaulois intrépides, incrédules, inoxydables et pour tout dire indémodables.
Pour cette nouvelle histoire, les médias passent à la moulinette. Les médias et surtout cette industrie de la communication publicitaire qui petit à petit envahit l'espace politique et social. Astérix et les Gaulois découvrent l'accélération de l'actualité, et comment une information dissimulée le reste rarement longtemps. Les oiseaux ne pépient plus, ils font twitt ! Avec des plumes bleues ! Indéniablement ce 36ème album renoue avec le génie des pères fondateurs, raconter les problématiques de notre époque avec humour et légèreté. Le responsable des pigeons voyageurs s'appelle Résowifix, on ne résiste pas à ce "Pas de roseau, pas d'appel" dans la bouche du druide Panoramix !
Ainsi Bonus Promoplus, le conseiller de César ressemble comme deux gouttes d'eau à Jacques Séguéla, Doublepolémix, correspondant du Matin de Lutèce est évidemment inspiré par Julian Assange, et un journaliste du Mundus,nous fait forcément penser à Frantz-Olivier Giesbert...
Ah, encore un truc... y a des romains qui prennent des baffes, des menhirs et des sangliers, et un banquet final ! Par Toutatis !
Le reportage au Mans de Marc Yvard et Christelle Massé