Pendant huit jours la Ville du Mans a vibré pour le Mans Sonore. Ce samedi 27 janvier 2024 sonnait la clôture de cette biennale du son. De la Cathédrale aux rues du centre-ville du Mans le son était dans tous ses états. Balade musicale insolite.
Sous les voûtes de la cathédrale du Mans l'Institut Technologique des Métiers de la Musique a accompli un petit miracle : ressusciter un ensemble d'instruments de l'époque médiévale.
Si en ce dernier jour de Biennale du son la lutherie la plus élaborée était à l'honneur, la plus sauvage était dans la rue.
Eric fait chanter les légumes.
"Tout se croise. Ce qui est bien, c'est que justement, il y a une dimension d'unification" avoue goulûment Eric Van Osselaer, le chef d'orchestre du projet Carotte Quantique.
L'expérimentation rejoint aussi les choses plus carrées ou plus connues et tout ça se brasse. Et ça vibre dans tous les coins.
Éric Van Osselaerchef d'orchestre du projet Carotte Quantique
Ici ce sont les cailloux qui vibrent.
Côté plomberie le PVC aussi a la parole.
Et pour passer d'un son à un autre rien de tel que de suivre une fanfare.
Au Mans la musique était en liberté avec ou sans instruments comme avec ce duo de beatboxers.
"On m'a demandé à l'instant "c'est du temps c'est de l'entraînement, c'est combien de temps?" Mais ça varie en fait" explique NLD un Beatboxer nantais.
"Ça peut venir en six mois comme venir en des années d'expérience" rajoute-t-il.
"C'est la première fois qu'on voit ça et on s'est arrêté volontiers, c'était vraiment surprenant" raconte pour sa part cette spectatrice ravie.
Son mari rajoute "Je suis bluffé par leur technicité On se demande comment ils font. Je suppose qu'y a du boulot, mais c'est magnifique"
La musique, dans tous ses états.
Aujourd'hui Le Mans était bel et bien la capitale du son.
Article écrit avec Marc Yvard et des images de Charles Lemercier