Une cinquantaine de salariés de l'usine Valeo de La-Suze-sur-Sarthe ont débrayé ce lundi midi, dans l'attente d'une annonce de la direction de l'équipementier automobile français quant à l'avenir du site sarthois. Annonce, une fois de plus, reportée à la mi-décembre.
Lundi 21 octobre...c'est la date butoir que la direction de Valeo se donnait pour trouver un repreneur à ses usines menacées de fermeture, dont celle de La-Suze-sur-Sarthe. Mais une fois de plus, l'annonce tant attendue a été reportée à la mi-décembre.
Une attente devenue insupportable pour les 270 salariés du site sarthois, en vente depuis le mois de juillet. "On ne peut pas laisser croire aux gens qu'on repousse une date dans l'espoir de trouver un repreneur. On ne peut pas vivre comme ça, on peut plus attendre, on veut savoir !", exige Franck Goulette, délégué central CGT.
Ils vont attendre le départ en vacances de Noël pour nous annoncer qu'on est licenciés !
Franck GouletteDélégué central CGT Valeo La Suze
Mais plus les jours passent, et plus l'espoir d'un rachat s'amenuise, alors que les licenciements et fermetures d'usines se multiplient en France chez les équipementiers. "Le secteur de l'automobile est au plus mal, l'entreprise a déjà fermé tous les robinets pour faire des économies", poursuit le syndicaliste, qui ne se fait plus guère d'illusion sur l'avenir du site de La-Suze-sur-Sarthe.
Également visées par le plan de restructuration, les usines Valeo de La Verrière (Yvelines) et de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) sont aussi dans l'incertitude. Soit près d'un millier de salariés qui attendent toujours l'annonce de la direction, d'ici la fin de l'année.