On pouvait chiner aux Puces de Printemps du Mans ce week-end

Le marché aux puces au centre des expositions du Mans, ce sont 70 exposants sur 3700 m².

Objets de décoration, bibelots, meubles, vaisselle, accessoires divers, les Puces de Printemps du Mans existent depuis 1984 et elles ont leurs habitués, tant chez les clients que chez les exposants. Après trois ans d'absence, ce rendez-vous de chineurs est de retour au centre des expositions.

Jean vient y exposer ses armes anciennes depuis 25 ans. Il dit y retrouver une clientèle très fidèle. 

"Ce qu'ils veulent, c'est que ce soit propre, en état et, surtout, pas bricolé, insiste-t-il. L'objet, quand je l'achète, s'il est à nettoyer, c'est rien, mais remettre des pièces dessus non ! Il y aura toujours un public parce que les armes, ça fascine toujours."

"Souvent, je sais à qui je vais le vendre"

Il trouve ses armes anciennes, du sabre 1er Empire jusqu'à des pièces de 1880, souvent, dans des successions dont les héritiers ne veulent pas s'encombrer. "Ils vendent ce que le père a collectionné, c'est fou, mais c'est comme ça."

Avant, ses clients avaient entre 70 et 80 ans mais ça s'est rajeuni, dit-il. "Une arme à silex, c'est magnifique, fait remarquer Jean. Il y a une histoire ! Souvent, je sais à qui je vais le vendre. J'ai des gens qui n'achètent que des épées. J'en ai d'autres qui n'achètent que des pistolets et d'autres qui font du mitigé."

Un glaive Napoléon III

Jean se retourne pour montrer un magnifique sabre de général 1er Empire qu'il sort de son fourreau.

"C'est un sabre qui a fait les campagnes napoléoniennes, explique-t-il, et il est dans un état magnifique ! On ne trouve pas ça tous les jours. Ce sont des pièces rares." Tellement rare qu'il le négociera autour des 6000 €. Mais il fait un pas en arrière et sort une autre pièce dont il est particulièrement fier.

"Ça, c'est un glaive Napoléon III. C'était les sapeurs qui avaient ça." Il le proposera à 3500 €. "Ce n'est pas hors de prix, dit-il. C'est la valeur de l'objet." L'acheteur ne sera pas forcément un passionné d'histoire mais aura envie de s'offrir le bel objet.

Christine, elle, a installé son stand de meubles rustiques. Elle revient aux Puces de Printemps du Mans après une période d'absence. Les ventes sont plus compliquées aujourd'hui selon elle. 

"Le mobilier intéresse beaucoup moins, dit-elle. Ça repartira un jour. Aujourd'hui, il y a vraiment des affaires à faire. Je reste optimiste."

Etre présente au salon lui permet aussi de rencontrer des particuliers qui lui proposent des objets.

"On est toujours en quête de quelque chose dans notre profession, fait-elle remarquer. On ne parle pas de retraite."

Pour elle, la France est le premier grenier du monde où trouver des trésors. Elle incite ses clients à intéresser leurs enfants à l'histoire des meubles et des objets pour développer le goût de l'ancien.

L'ancien a de l'avenir

"Les gens aiment bien partir avec un petit bibelot qui vaut 2 ou 3 euros déclare Gina Canivet, gérante de la société Ouest Arts, qui organise les Puces de Printemps. La période est en effet à la sobriété. "Au moins ils repartent avec un souvenir."

Et puis, il y a ceux qui ont plus de budget et qui repartiront avec un meuble ancien.

"Même dans un intérieur moderne, ils aiment bien mettre une commode, une belle glace, une belle paire de fauteuils. Ça a de l'avenir, dit-elle. Il y a un regain, surtout pour les jeunes trentenaires."

Une cliente dit venir y chercher des bronzes pour son beau-frère mais c'est aussi une belle promenade du dimanche matin pour elle.

"L'année dernière j'avais acheté un bronze à 200 €, confirme Fabrice qui aiment bien les sujets animaliers. Je voudrais ne pas dépasser ce montant. Mais on peut négocier." Dans le genre statue classique, Il a repéré une Victoire de Samothrace... qu'il s'apprête à négocier.

Les Puces de Printemps espéraient atteindre les 5000 visiteurs sur les deux jours de vente.

Olivier Quentin avec Marc Yvard et Yann Ledos

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