Au lendemain de l'annonce de la liquidation judiciaire tant redoutée par les 800 salariés de deux usines du papetier Arjowiggins, de Bessé-sur-Braye, c'est un séisme pour la commune et ses environs.
Sur le marché de Bessé sur Bray, 2200 habitants, ce matin la tension était palpable. La commune les habitants y ont cru jusqu'à la fin. Là on encaisse et on tente d'évacuer quand même.
La liquidation judiciaire d'Arjowiggins annoncée la veille touche chacun au plus profond. Ici on est conscient qu'une page d'histoire industrielle et sociale se tourne sur tout le territoire.On essaye d'éviter le sujet tabou, on parle du beau temps.
On estime que cette liquidation va entrainer une perte estimée à 30% du CA pour certains commerçants. Plus grave les projets de vie s'écroulent pour des centaines de personnes.Votre mari y travaillait. Mon mari aussi. On va rebondir. Mais c'est dommage pour le local, ça va toucher les écoles, les associations, ça va toucher beaucoup de choses, les commerces, c'était une ville vivante, on avait le marché le samedi, on se demande ce qu'on va devenir... Une ville morte ?
Incertitude quant à l'avenir
"C'est une décision profondément anti-économique, anti-sociale et anti-environnementale. Une décision inhumaine, déconnectée des réalités" selon le président du conseil départemental de la Sarthe Dominique le Mener ( LR). La région a annoncé vouloir mettre tous les moyens en oeuvre pour que les salariés "retrouvent un emploi dans les plus brefs délais ". Il y a les mots et les actes. Les employés d'Arjowiggins attendent désormais des actes.
Reportage
