Ils avaient encore un petit espoir qu'un repreneur se présenterait pour poursuivre l'activité, mais ce mercredi les salariés de l'équipementier automobile ont été informés que leur usine de La Suze-sur-Sarthe allait fermer.
La mauvaise nouvelle est tombée dans la journée de ce mercredi 27 novembre 2024 : le site de Valeo de La Suze-sur-Sarthe, au sud du Mans, va fermer, faute de repreneur.
L'information a été donnée par la direction aux syndicats dans l'après-midi ce mercredi 27 novembre.
Des reclassements seront possibles sur d'autres sites de Valeo en France, il y en a 26. Mais les syndicats n'y croient pas trop.
"Valeo espère faire de la mobilité sur toute la France, je vois mal des gens de La Suze, tout quitter pour aller à Issoire, dans le Puy de Dôme ou à Annemasse, ça va être compliqué, estime Franck Goulette, délégué syndical central CGT Valeo. On a beaucoup de gens qui arrivent à 53 ans. On a un nombre important de gens avec des restrictions médicales. C'est pour eux que ça va être compliqué surtout."
La fin d'une époque
C'est la fin d'une époque dit-on sur place, Valeo était présent depuis 1985 à La Suze-sur-Sarthe.
On savait depuis le début de l'année 2024 que l'usine était en difficulté et que des solutions étaient à l'étude, mais sans avoir plus de détails.
De "solutions", on est passé durant l'été à une recherche d'un repreneur. La direction annonçait une communication pour le mois d'octobre... communication repoussée à décembre et, ce mercredi, ce qui était redouté a été annoncé : pas de repreneur, fermeture de l'usine qui emploie entre 240 et 250 personnes.
En grève depuis le 21 octobre
Les salariés s'étaient mis en grève le 21 octobre. Quelques jours plus tard, ils avaient défilé dans le centre de la commune pour alerter la population sur ce qui les menaçait.
Les syndicats réfléchissent à une nouvelle action pour les jours à venir.
La direction nationale de Valeo a annoncé également la fermeture du centre de recherche et développement de La Verrière, dans les Yvelines.
Au total, ce sont 868 postes qui vont être supprimés sur huit sites français, selon cette même direction. Mais les syndicats évoquent des chiffres bien supérieurs : 1282 suppressions de postes, sur 13500 salariés en France selon FO que cite l'AFP.
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