C’était le dernier sport avec une TVA à taux plein sur l’enseignement. Le 1er janvier, l’équitation retrouvera une taxe à 5,5 %, au même niveau qu'avant 2013, date à laquelle la TVA était passée à 20%. Pour les clubs équestre, c'est l'aboutissement d'un long combat. Réactions dans la Sarthe.
Pendant les vacances scolaires, les stages battent leur plein. Alors que les enfants brossent leurs montures, Thomas Lacroix, gérant du centre équestre du Château à Dangeul, dans la Sarthe, salue une bonne nouvelle. Le passage de la TVA à 5,5% sur les cours d'équitation, cela faisait 10 ans qu'il l'attendait. Depuis son installation, lorsqu'il avait repris le club équestre familal.
C'était en 2013, l'année où la TVA était brutalement passée de 5,5% à 20%, pour s'aligner avec le reste des pays européens.
Pour s'adapter, il avait alors proposé à ses adhérents de choisir entre une augmentation des tarifs ou la suppression d'une séance par an. C'est cette option que les clients avaient choisi, permettant au club de conserver les adhérents au prix d'une perte de trésorerie.
Pas de baisse de tarifs pour les adhérents
"Ce changement de TVA va redynamiser notre secteur, qui était en souffrance. On va se servir de ce coup de pouce pour moderniser des structures qui avaient attendu pour faire des investissements", explique Thomas Lacroix, qui n'a donc pas prévu de baisser les tarifs.
Même son de cloche à Brette les Pins, au sud du Mans, où Hugues Landormy, gérant de Brette équitation, n'envisage pas de diminuer le prix des cours et abonnements, qui n'avait pas bougé depuis plusieurs années. "Tout a augmenté. L'électricité a augmenté, l'électricité, le foin... nos frais ont tous subi une forte augmentation. Il est normal qu'on ne répercute pas, on ne pourrait pas s'en sortir."
Certaines de ses activités, classées agricoles, étaient restées à 10%. La baisse de TVA à 5,5% représente donc un bol d'air, mais qui reste limité.
Le premier employeur privé par endroits
Entre 2012 et 2020, la Fédération française d’équitation a perdu 100 000 licenciés, même si les centres équestres ont de nouveau la cote depuis la crise sanitaire. En France, l’équitation est le 3e sport le plus pratiqué, et rien que dans la Sarthe, on dénombre 5 000 licenciés. Dans le département, la filière équitation est le premier employeur privé sur certains bassins de population.
Eléonore Duplay avec Charles Lemercier et Nathan Vildy