TGV Paris-Nantes arrêté : 1200 personnes évacuées à Sablé-sur-Sarthe après une odeur très agressive venue des toilettes

Les 1 200 passagers d'un TGV Paris-Nantes ont été évacués en gare de Sablé-sur-Sarthe, dans la soirée de ce jeudi 11 juillet, en raison d’une forte odeur dans les toilettes d'une des rames. Une dizaine de personnes présentait des symptômes d'irritation, finalement sans gravité. La piste de l'utilisation d'un aérosol qui a diffusé des particules urticantes est privilégiée.

Des heures d'attente et d'incertitude pour les 1200 passagers du TGV Paris-Nantes, évacués ce jeudi soir à Sablé-sur-Sarthe.

Il était un peu plus de 21 heures ce jeudi 11 juillet, quand les passagers ont été évacués de leur rame à Sablé-sur-Sarthe, alors que certains voyageurs se plaignaient de difficultés respiratoires, évoquant une odeur très agressive dans les toilettes.

"On est juste allés se laver les mains avec mon fils dans les toilettes et en rentrant, on a tout de suite senti que ça brûlait... On est ressortis, il pleurait, mais je me suis rendu compte que très vite il allait mieux", raconte cette mère de famille, pour qui le départ en vacances a plutôt mal commencé. 

On a tout de suite senti que ça brûlait...

Sur place, une cellule d'intervention chimique et de nombreux pompiers sont intervenus sur la rame d'où venaient les odeurs suspectes. À leur arrivée, une dizaine de passagers présentant des symptômes d’irritation ont été pris en charge.

Mais il aura fallu plusieurs heures pour estimer que la nature de ces odeurs n’était finalement pas dangereuse, comme l'a précisé la préfecture de la Sarthe, dans ce communiqué, publié peu avant deux heures ce vendredi matin, sans autres précisions. 

En attendant, les personnes qui le souhaitaient ont pu rejoindre le gymnase mis à disposition par la mairie de Sablé-sur-Sarthe, avec des tapis au sol pour s'allonger et patienter, au chaud.

Maigre consolation pour ces voyageurs évacués, certains assis sur les tribunes depuis plus de 4 heures. "On a hâte de repartir maintenant, ça commence à être un peu long !", soupire cette jeune femme, les traits tirés par la fatigue.

Mais la plupart des voyageurs ont préféré rester dans la gare en attendant de pouvoir poursuivre leur voyage, pour certains en direction de Pornic et des Sables-d'Olonne, pour des vacances retardées. Pour d'autres, comme ce quinquagénaire, c'est une autre paire de manches. Dans quelques heures, il doit reprendre le travail à Nantes.

Demain matin, 8 heures, je dois être normalement au travail à Nantes... la nuit va être courte !

Voyageur évacué

Et c'est finalement vers 2 heures du matin que les voyageurs ont pu regagner leur train, avec une arrivée prévue au petit matin. "Je pense que l'on va arriver vers 4h30 ou 5h du matin, mais au moins, on repart, c'est bien !", relativise ce vacancier, visiblement peu contrarié par ces six heures de retard.

La SNCF précise que le prix des billets sera "compensé à 100%".

Dans un communiqué, la procureure du Mans a précisé que les premières investigations permettent de privilégier l'hypothèse de l'utilisation d'un aérosol. Des particules urticantes pour les voies respiratoires auraient ainsi pu être diffusées au sein du wagon. La compagnie de gendarmerie de La Flèche, en charge de l'enquête, devra déterminer s'il s'agit ou non d'un acte de malveillance. 

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