La fermeture du site d'Allonnes, dans la Sarthe, d'ici à 2023, c'est la mauvaise nouvelle qu'ont reçu les 56 salariés d'Essilor à Allonnes ce mardi matin. Leur site et ceux de Vaulx-en-Velin et Châlons-en-Champagne seraient transférés en région parisienne.
La direction n'annonce aucun licenciement mais un accompagnement individuel pour la mobilité.
" La méthode Couet " selon Thierry Bouet, secrétaire à l’USTM (Union syndicale des travailleurs de la métallurgie) de la Sarthe.
" On leur explique qu’ils n’ont rien à craindre, à condition d'accepter de travailler à 250 km. "
Le syndicaliste ajoute : " Rien ne justifie ce rassemblement de pôles. Ce site fonctionne bien et le groupe aussi. " Cette annonce serait statégique, selon lui.
"Le rachat d’une activité en Italie et les investissements pour moderniser le laboratoire demandés depuis 30 ans, enfin prévus, permettrait de justifier de telles décisions avec une situation financière déficitaire . "
Le groupe Essilor, né en 1849 sous l’impulsion d’anciens ouvriers lunetiers parisiens regroupés dans une coopérative ouvrière, est aujourd’hui une société française. Elle est spécialisée dans la conception, la fabrication et la commercialisation de verres correcteurs et d’équipements d’optique ophtalmique.
En 2019, l’entreprise emploie 74 000 salariés avec 33 usines de production et est présent dans 100 pays.
Le site d’Allonnes, l’une des plus vieilles entreprises de la ville, est ouvert depuis 1985.
Déclaration de Gilles LEPROUST, Maire d’Allonnes et Conseiller départemental de la Sarthe suite à l’annonce d’Essilor de fermer son site à Allonnes. @GillesLeproust pic.twitter.com/lVkdiPp0h4
— Ville d’Allonnes (@VAllonnes) October 8, 2020
"Une annonce choc pour ces familles " selon le maire communiste de la ville, Gilles Leproust.
Un an après l’annonce du plan social de Te Connectivity, le maire déplore toujours la même stratégie : « Peu importe l’humain et l’aménagement du territoire, c’est toujours le meilleur retour pour l’actionnaire qui compte. »
Accompagnés de ses homologues d’Antony et de Vaulx-en-Velin, le maire espère obtenir un entretien avec la PDG d’Essilor France pour avoir des explications.