Une nouvelle enquête a été ouverte il y a un an dans l'affaire du quadruple meurtre de Thorigné-sur-Dué (Sarthe) en 1994, pour lequel Dany Leprince
avait été condamné à perpétuité avant d'être libéré sous caution en 2012, annonce ce jeudi le quotidien Ouest-France.
Selon le quotidien, cette nouvelle enquête a été ouverte à la suite d'une plainte contre X déposée par Robert Leprince, le père de Dany, âgé de 77 ans, à l'automne 2014 devant le doyen des juges d'instruction du Mans. "Quelques semaines plus tard, le 31 décembre 2014, le parquet du Mans ouvrait une information judiciaire et confiait le dossier à deux juges d'instruction", révèle Ouest-France.
Le 5 septembre 1994, Christian Leprince, sa femme Brigitte et deux de leurs filles, âgées de 10 et 6 ans, avaient été retrouvés sauvagement assassinés, à leur domicile de Thorigné-sur-Dué. De la famille, seule la plus jeune fille, âgée de 2 ans, avait été épargnée. Dany Leprince, le frère de Christian, alors âgé de 31 ans et qui habitait dans la maison voisine, est mis en cause par sa femme et sa fille. Il va avouer le meurtre de son frère au terme de 46 heures de garde à vue, avant de se rétracter et de nier les faits
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Bien qu'il n'ait jamais cessé depuis de clamer son innocence, et malgré le manque de preuves matérielles de son implication, Dany Leprince avait été reconnu coupable des quatre meurtres en décembre 1997 et condamné à la réclusion à perpétuité, assortie de vingt-deux ans de sûreté par la cour d'assises de la Sarthe. Appuyé par un comité de soutien très actif, Dany Leprince va alors engager un long combat pour faire reconnaître son innocence, marqué de nombreuses péripéties. Il aboutit une première fois en 2006, avec la décision de la justice d'ouvrir un supplément d'information en vue d'une éventuelle révision de son procès. Puis en 2010, la cour de révision des peines ordonne une suspension de peine et donc une libération provisoire pour Dany Leprince à compter du 8 juillet 2010.
Celui-ci est cependant renvoyé en prison en avril 2011 après le rejet, en avril 2011 de la demande de révision, avant d'être une nouvelle fois libéré sous caution en octobre 2012.