Vibraye dans la Sarthe : deux frères développent une capsule de café consignée

Pour préserver l’environnement, deux frères sarthois et leur père se sont lancés dans la production artisanale de capsules de café consignées.

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Julien et Marius nous entraînent chez eux à Vibraye dans la Sarthe. Dans le bureau familial, une pièce étroite et monochrome, deux imprimantes 3D commandées par un ordinateur occupent l’espace.

Elles s’activent dans un bruit mécanique. La bobine se déroule, le filament de plastique noir s’enfonce dans le corps de l’imprimante pour en ressortir par son nez, chauffé. Grâce à un mouvement circulaire, la machine laisse apparaitre par couche superposées les capsules. En plastique.

Si leur matière n’est pas écologique, leur futur usage le sera beaucoup plus : ces dosettes sont consignées, compatibles avec un grand nombre de machines à café du leader du marché.

"Nous sommes partis du constat que les capsules de café sont un désastre écologique sans précédent", explique Julien, 24 ans. Le jeune homme, vidéaste de profession, continue : "Beaucoup autour de nous en consomment. Le problème, c’est qu’elles sont très mal recyclées en France. On a décidé de faire quelque chose pour changer la donne. Répondre de manière responsable et écologique."

L’idée a germé pendant un an dans leur tête et celle de leur père, Éric, 50 ans, directeur de la filiale française d’une société allemande spécialisée dans l’emballage plastique alimentaire. Ils ont mis au point un système artisanal. Une fois les capsules imprimées – une toute les 30 minutes – le café est introduit à la main. Trois variétés différentes, du Pérou, de Colombie et d’Équateur.

Ils collent ensuite l’opercule avant livraison aux clients potentiels. "Les capsules sont consignées, cela représente 2 centimes sur les 37 centimes que coûte la capsule. Une fois utilisées, nous venons les récupérer pour les vider, les aseptiser et les remplir à nouveau", explique Marius, le jeune frère de 19 ans. Au total, les capsules sont réutilisables une trentaine de fois, avant d’être détruites puis recyclées.

Un concept marginal, bien loin des pratiques observées dans ce marché colossal. Chaque année, au moins neuf milliards d’unités sont vendus dans le monde, ce qui représente 40 000 tonnes de déchets, quasiment pas recyclées. Les capsules sont devenues une habitude coriace, 50% du marché du café aujourd’hui.

Devant les mastodontes du secteur, l’entreprise familiale apparait comme un petit poucet. Pour l’instant, ils ont vendu 120 capsules à des entreprises, leur cible prioritaire.

Pour être rentable, ils devront en écouler 15 000. Dans leur bureau, les imprimantes vont tourner à plein régime. Les deux frères comptent en acheter une autre pour suivre la cadence et accélérer les livraisons. Le café pourra peut-être les aider.

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