Le gouvernement a déclaré lundi qu'il ne souhaitait pas prendre le contrôle du chantier naval de Saint-Nazaire (STX France), mis en vente par leur propriétaire sud-coréen STX, mais entendait bien "peser dans le choix du repreneur".
"L'objectif du gouvernement n'est pas de devenir actionnaire majoritaire de la société STX France mais il est de peser dans le choix du repreneur pour que les chantiers de Saint-Nazaire puissent disposer d'un actionnariat industriel solide capable d'accompagner leur développement sur le long terme", affirme dans ce communiqué le secrétaire d'Etat à l'Industrie Christophe Sirugue.Le quotidien Libération affirmait dans son édition de lundi, que l'Etat français, déjà présent au capital de STX France, pourrait devenir l'actionnaire majoritaire du chantier naval.
Bercy précise que "depuis le placement de STX Offshore and Shipbuilding (filiale de construction navale du conglomérat STX, ndlr) en redressement judiciaire au début du mois de septembre, avec un plan de redressement incluant la cession de la participation du groupe coréen dans les chantiers de Saint-Nazaire, le gouvernement a initié des discussions avec plusieurs repreneurs industriels intéressés, dans le but d'anticiper les décisions qui seront prises par le tribunal de commerce de Séoul et le groupe STX au terme du processus de vente".
Ainsi, l'Etat, qui détient le tiers du capital de STX France, "bénéficie du levier de sa minorité de blocage (...) et des droits qui lui sont conférés par le pacte d'actionnaire".
Par ailleurs, souligne le ministère, "selon l'identité de l'acquéreur, l'Etat pourra mobiliser la réglementation des investissements étrangers en France (dispositif Montebourg, ndlr), qui lui donne des moyens importants pour s'opposer à une prise de contrôle des chantiers de Saint-Nazaire qui ne serait pas conforme aux intérêts nationaux".
Le sud-coréen STX Offshore and Shipuilding a annoncé début septembre vouloir vendre le chantier naval de Saint-Nazaire avant fin 2016.