Après la vidéo de L214, l'élevage de visons vendéen jugé "conforme" par la préfecture

L'association de défense des animaux a publié une enquête dénonçant les conditions d'élevages de 5 000 visons, dans une exploitation proche de la Roche-sur-Yon. Un nouveau contrôle demandé par la préfecture décrit des animaux "en très bon état de santé et bien nourris".

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La réaction des services de la préfecture ne s'est pas fait attendre. Deux jours après la publication par l'association L214 d'une vidéo déplorant les conditions d'élevages de plusieurs milliers de visons, en Vendée, les inspecteurs de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) se sont rendus à Landeronde pour un nouveau contrôle.

Deux rapports avaient déjà été effectués, le 15 octobre 2015 et le 14 novembre 2017. "Lors du contrôle, il n’a pas été constaté la présence
d'animaux blessés ou en souffrance ni présentant des comportements stéréotypés"
, juge la DDPP dans un communiqué, après la visite du 22 février. "Les animaux sont en très bon état de santé et bien nourris."

Un constat "incompréhensible" pour Isis Labruyère, membre de l'association. "Les images que nous avons tourné montrent une réalité très différente". La préfecture explique par ailleurs que l'élevage des animaux s'effectuent "en cage individuelle équipée chacune d'un nid paillé" , contrairement aux cages visibles dans l'enquête de l'association. 

"La période de reproduction n'a pas commencé, et les petits ont été abattus depuis notre tournage"
, explique Isis Labruyère pour justifier ce décalage. "Et la préfecture n'aborde pas une seule fois les conséquences environnementales d'un tel élevage, qui sont pourtant importantes."

Ce week-end, c'est la Fédération Française des métiers de la fourrure qui est montée au créneau, défendant les 8 élevages de visons français. L214 a ensuite répondu à ses accusations dans un nouveau communiqué.

L'élevage visé, situé dans la commune de Landeronde, devrait fermer ses portes à la fin du prochain cycle de reproduction, dès la fin de l'année 2018. Après 30 ans d'activité, son responsable devrait partir en retraite.

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