De Luçon au Puy-en-Velay : le prêtre voleur condamné à un an de prison avec sursis pour vol d'objets de culte

De Luçon à Chalons-en-Champagne, en passant par Montoire-sur-le-Loir et le Puy-en-Velay, le prêtre avait dérobé des objets dans les églises au gré de ses affectations.

 

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Ce prêtre "atypique", comme l'a qualifié la présidente du tribunal de Blois dans le Loire-et-Cher, fumait, fréquentait les bars, jouait à des jeux de grattage et buvait de l'alcool. 

Il s'est retrouvé cette semaine devant la justice pour avoir volé des objets de culte avant de les revendre à des antiquaires.

De 2009 à 2013, l'abbé a ainsi volé des dizaines d'objets lors de ses affectations à Luçon (Vendée), à Chalons-en-Champagne (Marne), au Puy-en-Velay (Haute-Loire) et Montoire-sur-le-Loir (Loir-et-Cher).

Il revendait le fruit de ses vols principalement à deux antiquaires, également mis en cause dans cette affaire, percevant ainsi plus de 80 000 euros.

Le prêtre a été condamné ce mardi 16 juin à un an de prison avec sursis par le tribunal de Blois pour vols de biens culturels.
 

"Un appel à l'aide"

Sa hiérarchie l'avait une première fois recadré suite à ses premiers vols à Chalons-en-Champagne, il avait ensuite continué à dérober, jusqu'à ce qu'un prêtre de la paroisse de Montoire-sur-le-Loir ne donne l'alerte.

"Le fait de sortir pas mal et de me retrouver avec des gens qui avaient des besoins, j'ai commencé à vendre des affaires à moi. Puis j'ai inclus des choses qui ne m'appartenaient pas, en me disant que (la vente de) ces objets serviraient mieux à des gens dans le besoin", a expliqué cet ancien prêtre, 39 ans, désormais marié et père de trois jeunes enfants.

"Je pense que j'aidais les gens et j'achetais leur affection", a estimé l'homme qui n'a jamais cherché à nier sa culpabilité. Il a dit avoir été ordonné trop jeune (24 ans) et s'est dit "violemment perturbé" par certaines confessions.

"Je pense que c'était un appel à l'aide. j'ai toujours laissé des traces, alors que j'aurais pu l'éviter.(...) j'étais perdu", a expliqué l'ancien homme d'église, qui va tenter de passer un CAP d'électricien.

Dans cette affaire, un antiquaire d'Indre-et-Loire, ainsi qu'une mère de famille de Châlons-en-Champagne ayant bénéficié de l'aide financière du prêtre, ont écopé tous de deux de quatre mois de prison avec sursis pour recel.

Selon le tribunal, le professionnel ne pouvait ignorer la provenance illégale des objets de culte, alors que les ventes étaient conclues sur des parkings de supermarché à des prix bien en-dessous du marché. Et ce, même si le prêtre se présentait aux rendez-vous en soutane.

Le tribunal a aussi estimé que la mère de famille, femme de ménage portugaise, ne pouvait ignorer l'origine frauduleuse des sommes importantes passant sur son compte en banque. Elle avait ainsi bénéficié des 28 000 euros, fruit du vol d'un lingot d'or dérobé au diocèse de Luçon.

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