Doux devrait se placer en liquidation judiciaire début avril en vue d'une éventuelle poursuite d'activité. Le groupe est en difficulté financière depuis sa reprise par le groupe Terrena en 2016.
"Ce qui reste des activités de Doux, notamment sur la Bretagne et sur la région Vendée, iront en liquidation judiciaire", a indiqué au terme d'un Comité central d'entreprise (CCE) au siège du volailler à Châteaulin dans le Finistère, Nadine Hourmant, déléguée centrale FO. Le groupe Doux pourrait déposer sa demande le 3 avril devant le tribunal de commerce de Rennes, a-t-elle précisé."Le lendemain nous aurons une décision de justice du tribunal avec l'homologation de la liquidation", a poursuivi la syndicaliste. S'ouvrira ensuite une période de poursuite d'activité avant une nouvelle audience courant mai, a-t-elle ajouté.
Le groupe Doux a simplement indiqué dans un communiqué avoir informé les représentants du personnel que "le futur de Doux passerait nécessairement par le Tribunal de Commerce, que les discussions avec (le groupe Ukrainien) MHP (...) aboutissent ou pas".
"Les discussions avec MHP ne sont pas achevées à ce jour. MHP travaille toujours avec Doux sur son offre et reste un partenaire potentiel sérieux pour élaborer un projet", ajoute le communiqué du volailler. MHP a jusqu'au 28 mars minuit pour déposer un projet de reprise, a indiqué à l'AFP un porte-parole de Doux.
Le volailler breton, placé en redressement judiciaire en 2012 avec à la clé la suppression d'un millier d'emplois, est entré dans le giron de Terrena, deuxième groupe coopératif agricole français en mars 2016.Doux : les syndicats "inquiets" d'une fermeture du site vendéen de Chantonnay en cas de reprise
Une histoire qui se répète : le volailler Doux, en difficulté, pourrait être repris par un groupe ukrainien, mais non sans pertes d'emploi. En cas d'échec des "discussions" en cours ce serait la liquidation pour le groupe breton qui a déjà supprimé un millier d'emplois en 2012.
Mais, selon ce dernier, il perd entre 35 et 36 millions d'euros par an. Début mars, la coopérative a indiqué qu'elle ne pourrait pas soutenir "éternellement" le volailler, à la recherche de 100 millions d'euros pour changer de modèle économique.
Le projet de reprise du groupe MHP, qui se présente comme le leader de la volaille en Ukraine, ne comprend pas le site de Chantonnay, en Vendée, qui emploie quelque 300 personnes (dont environ 150 en CDI).
Un nouveau Comité d'entreprise central doit se tenir le 3 avril à Châteaulin.