Un an après la fin du groupe volailler Doux, où en est on aujourd'hui ?

Il y a un an, la Région Bretagne annonçait son entrée au capital de Yer Breizh, société créée au moment de la reprise du groupe volailler breton Doux. Pour la Région, l'objectif était que la filière avicole reconquière le marché français. La filière est réunie ce vendredi à Pontivy.

 

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Il y a un an, le consortium, réunissant le français LDC, l'actionnaire Terrena et le saoudien Al Munajem, était retenu par le Tribunal de Commerce pour la reprise du groupe volailler Doux. La région Bretagne prévoyait d'accompagner ce projet à hauteur de 20,9M€, et entrait également au capital de Yer Breizh, société créée au moment de cette reprise et regroupant l'ensemble de la filière amont de l'ex-groupe Doux.

Le projet prévoyait deux usines à Châteaulin, dans le Finistère, la première gérée par Almunajem devait poursuivre l'activité historique du groupe Doux, avec 637 emplois, la seconde créée par LDC d'ici à deux ans, pour produire du "poulet frais" à destination des marchés français et européens (290 emplois). 
 

Ce vendredi, des représentants de la filière avicole sont réunis à Pontivy, pour un bilan. La Région, par l'intermédiaire d'Olivier Allain, vice-président, explique cette orientation vers de la production de qualité, une montée en gamme, avec le respect de conditions de bien-être, serviront à la fois à l'export et au marché intérieur "c'est une véritable stratégie, pour bien dépenser l'argent public", ajoute-t-il, "autour de la qualité, du bien manger, de cette montée en gamme, pour des filières bien rémunérées, pour faire vivre une économie agricole et avicole performante."
 
Interview Olivier Allain, vice-Président du Conseil régional - recueillie par Jérémy Armand et Philippe Beaugey


A Châteaulin aujourd'hui, la société Poultry, filiale du groupe saoudien Al Munajem, a repris le volet export et s'est repliée dans le premier siège de Doux, plus modeste, près de l'abattoir. Un repli qui s'accompagne d'un redimensionnement des services administratifs à une vingtaine de salariés pour être "plus agile, plus rapide dans la décision et réduire les frais fixes, les frais des services généraux" explique François Le Fort, président de France Poultry, qui précise qu'ils ont "conservé l'outil le plus performant, le plus productif, l'abattoir de Châteaulin".
Le groupe saoudien suit de près ce qui se passe à Châteaulin et notamment l'orientation vers du poulet un peu plus plus gros et de meilleure qualité pour le marché du Moyen Orient, mais le pouvoir est bien toujours ici en Bretagne.

Le reportage à Châteaulin (29) de Muriel Le Morvan, Christian Polet et Richerd Gurgand

Le reportage à Châteaulin (29) de Muriel Le Morvan, Christian Polet et Richerd Gurgand -Interviews : François Le Fort, président de France Poultry - Nadine Hourmant, déléguée FO à France Poultry

Les syndicats qui ont défendu le maintien du poulet export à Chateaulin restent combattifs. "Les activités réalisées par France Poultry, on n'a cessé de dire qu'elles avaient leur place sur ce territoire. Il y a des investissements qui sont prévus pour rendre cet outil compétitif, pour améliorer les conditions de travail des salariés, pour les former, mais tout cela ne peut se mettre en place que s'il y a du financement assuré par les banques qui sont sur le territoire" insiste Nadine Hourmant, déléguée FO.

D'ici deux ans, un nouvel abattoir devrait ouvrir à Chateaulin, celui de LDC, pour le marché français, avec 250 embauches à la clé.
 
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