Le groupe sarthois LDC a confirmé ce mercredi après-midi avoir déposé une offre de reprise pour le volailler Doux. Le groupe breton est dans l'attente d'une autre offre, celle de l'Ukrainien MHP, qui doit être déposée avant mercredi soir.
C'est en début d'après-midi que le groupe français LDC, basé dans la Sarthe, nous a confirmé avoir soumis une offre pour reprendre Doux.LDC "pourrait faire une offre", avait indiqué à l'AFP le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert quand le sénateur (LR) de Vendée Bruno Retailleau avait déclaré être "en train de pousser une solution française, LDC".
LDC n'a donné aucun détail sur la teneur de son offre, à savoir si elle est globale ou partielle. L'autre offre qui devrait être déposée, celle du groupe ukrainien MHP, ne reprend pas le site de Chantonnay (Vendée), qui emploie quelque 300 personnes (dont environ 150 en CDI).
Une source syndicale au sein du volailler breton avait également reconnu que des négociations étaient actuellement menées avec LDC sous l'égide du Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI), qui dépend de la Direction générale du Trésor.
LDC, géant de la transformation et commercialisation de volailles
Stéphane Travert a précisé qu'il se rendrait vendredi dans la Sarthe, où est basé le siège de LDC, et en profitera pour rencontrer les dirigeants du groupe. Le groupe LDC possède les marques Loué, Le Gaulois, maître Coq, Marie et Traditions d'Asie. Il revendique une chiffre d'affaires de 3,6 milliards d'euros pour 2016/2017, avec 18 500 collaborateurs et 75 sites de production.Dans l'attente d'une offre ukrainienne
Le groupe Doux attend une offre de MHP, qui se présente comme le leader de la volaille en Ukraine. La grande crainte est que MHP "rachète la marque pour faire du poulet low cost en Ukraine" alors que Doux bénéficie d'un grand prestige au Moyen-Orient.Parallèlement, la région Bretagne s'est dite prête lundi à mettre jusqu'à 15 millions d'euros sur la table afin d'accompagner un éventuel projet de reprise.
Dans tous les cas, le volailler breton compte être placé en liquidation judiciaire le 3 avril, afin d'échapper au remboursement de dizaines de millions d'aides européennes, touchées malgré des teneurs en eau dans les poulets supérieures aux normes.