Le site vendéen pourrait fermer en cas de reprise du volailler par l'ukrainien MHP. Aucune annonce officielle n'a été effectuée, avant un prochain comité centrale d'entreprise, le 21 mars.
Les discussions sont encore en cours, mais les prochaines semaines pourraient être agitées pour les salariés du Groupe Doux. En grande difficulté financière depuis sa reprise par le groupe Terrena, en 2016 - et qui souhaite aujourd'hui se désengager - le volailler est en négociation avec le groupe ukrainien MHP pour un éventuel rachat.
Leader du marché de la volaille en Ukraine, le groupe a d'ores et déjà annoncé une restructuration en cas d'aboutissement des négociations, dont les détails ne sont pas connus.
À la sortie d'un comité centrale d'entreprise, organisé mardi au siège de l'entreprise, à Châteaulin (Finistère), la déléguée syndicale CFDT Patricia Le Bars a expliqué à l'AFP que "les discussions sont toujours en cours" avec l'éventuel repreneur. Du côté du ministère de l'économie, on affirme que le Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI) "ne travaille pas que sur une seule solution. Leur but est de chercher d'autres repreneurs pour avoir une solution acceptable en terme économique et social. Il reste du temps pour trouver des solutions préférables", détaille l'AFP.Doux : les syndicats "inquiets" d'une fermeture du site vendéen de Chantonnay en cas de reprise
Une histoire qui se répète : le volailler Doux, en difficulté, pourrait être repris par un groupe ukrainien, mais non sans pertes d'emploi. En cas d'échec des "discussions" en cours ce serait la liquidation pour le groupe breton qui a déjà supprimé un millier d'emplois en 2012.
Selon une autre représentante syndicale, Nadine Hourmant pour Force Ouvrière, le groupe ukrainien n'aurait pas évoqué de reprise du site Doux de Chantonnay, en Vendée, qui compte 300 salariés. "L'annonce de la cessation d'activité du site de Chantonnay se ferait dès la semaine prochaine", a-t-elle indiquée.
Une version contredite auprès de France 3 par le service de communication du groupe, ainsi que par d'autres syndicats qui patienteraient jusqu'au 21 mars et un nouveau comité centrale d'entreprise pour se prononcer sur le sujet. À Chantonnay, les salariés en plein travail n'étaient, aujourd'hui, pas au courant de ces annonces.