Seul en mer depuis près de 3 mois, Benjamin Dutreux, actuel 9e du Vendée Globe, est très entouré à terre, par sa famille : ses parents installés à l’Ile-d’Yeu depuis 20 ans et son petit frère Marcel, qui a participé au projet depuis le début. Immersion dans la Dutreux family.
Benjamin Dutreux, 30 ans, va boucler dans quelques jours son premier tour du monde sans escale et sans assistance. Une performance majuscule pour ce bizuth du Vendée Globe qui navigue sur un vieux bateau de 2007, et qui a connu de nombreuses galères jusqu’au départ le 8 novembre dernier.
Des premiers bords à Fromentine
Natif de Villeneuve-d’Asq dans le Nord, Benjamin Dutreux a 10 ans quans il arrive avec sa famille sur l’Ile-d’Yeu. Il n’y a pas encore d’école de voile alors il décide de faire les allers et retours à Fromentine pour suivre ses premiers cours. Une passion que ses parents regardent de loin mais qu’ils encouragent. Tout comme celle de leur deuxième garçon, Marcel, de 6 ans le cadet, qui marche sur les pas de son grand frère.
Les galères d'avant-départ
Benjamin Dutreux, membre de la Team Vendée Formation entre 2014 et 2017, a bien failli ne jamais prendre le départ du Vendée Globe le 8 novembre dernier. Avec son frère, il se lance tard dans le projet, au début de l'année 2019. En août, il reçoit enfin l'ancien bateau de Kojiro Shiraishi (en course sur ce Vendée Globe), venu du Japon. Le mât est refait à neuf, le bateau fiabilisé, Benjamin Dutreux s'engage alors dans la Transat Jacques-Vabre avec son coéquipier Thomas Cardrin. Une façon de bien se préparer pour le Vendée Globe. Ils arrivent 19e, mais la veille de repartir aux Sables-d'Olonne en convoyage, le bateau est percuté par une vedette dans le port. S'ensuit plusieurs jours de réparations pour réparer la coque, très endommagée et d'autant moins de temps pour optimiser son bateau en vue de la célèbre course au large.
2020 ne sera pas plus reposant pour Benjamin qui perd son sponsor principal pendant le confinement, obligé de se retirer pour des raisons financières. Le jeune skipper ne baisse pas les bras et trouve en urgence plusieurs petites entreprises pour entourer l'association Water Family, qui le suit depuis 2017. Il peut enfin prendre le départ !
Benjamin, vu par sa famille
Le reportage de Fanny Borius et Damien Raveleau