Anselme Huckert, un jeune vendéen passionné d’ébénisterie, a consacré 150 heures à restaurer une commode du XVIIIᵉ siècle, remportant le prestigieux concours du Meilleur Apprenti de France.
Anselme, 22 ans, a des mains en or.
Il a consacré environ 150 heures à la restauration minutieuse d'une commode datant du XVIIIᵉ siècle, pour gagner le concours du Meilleur Apprenti de France. "J'ai dû recoller l'intégralité des placages, restaurer le système de coulissage des tiroirs et refaire la finition du marbre" explique-t-il. Le travail accompli exige une patience et une précision extrêmes. En plus du travail manuel, Anselme a dû rendre un dossier expliquant la restauration de son meuble.
Son parcours
Anselme commence à bricoler à l’âge de 10 ans dans le garage de ses parents. "Mais j'ai commencé à faire des choses qui avaient vraiment un sens quand j’avais 14-15 ans. Je faisais des étagères, des bureaux, en fonction de ce dont j’avais besoin pour ma chambre ou pour la maison." Il commence à travailler le bois en tâtonnant, en essayant, notamment grâce aux vidéos qu’il trouve sur YouTube.
Puis, après avoir obtenu son baccalauréat scientifique, le jeune vendéen ne savait pas trop quoi faire après le lycée. C'est en cherchant des métiers en lien avec le bois qu'il est tombé sur l'ébénisterie. Depuis, il étudie à l’URMA 44, en brevet technique des métiers (BTM) en ébénisterie.
Une passion pour la restauration de meubles anciens
La restauration de mobilier ancien, il l’apprend à Nantes, dans l’Atelier Antoine Vautier, où il est apprenti depuis quatre ans. "Je suis tombé sur la restauration de meubles anciens par hasard. Je cherchais une alternance, et j’ai été pris dans cet atelier, maintenant, je sais que je veux continuer là-dedans."
À l’atelier, il se consacre à la restauration de meubles allant du XVIIᵉ à la moitié du XXᵉ siècle, travaillant essentiellement sur des pièces anciennes telles que des commodes et des secrétaires. C’est un travail très minutieux.
Ça peut être très long de restaurer un meuble, tout dépend du travail qu’il y a à faire dessus.
Anselme HuckertApprenti ébéniste
Le choix du terme "restauration" est significatif pour Anselme. "On ne dit pas rénovation, car ça fait plutôt référence au fait de poncer un meuble et de le repeindre, alors que nous dans la restauration, on cherche à lui redonner son aspect d’antan, on ne les ponce pas, on ne touche pas aux patines pour préserver son histoire."
Une fois son BTM obtenu, le jeune ébéniste souhaite gagner en expérience et en compétences dans d’autres ateliers "avec si possible du très beau meuble à restaurer."
Article paru initialement le 8 novembre 2023.
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