Ils rentraient à coup d’engins de chantier dans les commerces qu’ils voulaient dévaliser. Cinq individus ont été interpellés par le GIGN. Ils sont suspectés d’avoir mené une soixantaine de cambriolages en Vendée et en Poitou-Charentes depuis la fin de l’été. Le préjudice de ces vols dépasse les 600 000 euros.
La section de recherche de Poitiers suivait leurs traces depuis des mois. Le 20 novembre dernier, cinq cambrioleurs "particulièrement chevronnés et défavorablement connus de la justice" ont été interpellés par le GIGN de Tours (Indre-et-Loire). Ils sont soupçonnés d’avoir cambriolé pas moins de 60 commerces et d’avoir dérobé des voitures de grosses cylindrées à des particuliers lors d'home-jackings.
Un préjudice supérieur à 600 000 euros
Depuis la fin de l’été 2023, les malfaiteurs ont sévi dans cinq départements : la Vendée, la Charente-Maritime, la Charente, les Deux-Sèvres ainsi que la Vienne.
Ils ont visé en particulier des débits de tabac, magasins d’habillage et d’outillage ainsi que des concessions automobiles. À chaque fois, les cambrioleurs expérimentés ont usé de grands moyens pour parvenir à leurs fins, comme des engins de chantier pour arracher les volets roulants des établissements visés.
Au total, le préjudice est estimé à plus de 600 000 euros.
Une équipe de malfaiteurs "difficile à localiser"
Dans ce dossier, les investigations furent vraisemblablement difficiles à mener. La gendarmerie des Pays de la Loire évoque "une équipe de malfaiteurs structurée […] très mobile, difficile à localiser, rompus au vol" et usant "de techniques bien rodées pour déjouer les surveillances des forces de sécurité".
C’est l’ultime périple du gang de cambrioleurs qui mit les enquêteurs sur leur piste, le 19 novembre dernier. Une fois les hommes repérés, un dispositif d’interpellation en milieu ouvert est déployé par le GIGN, qui les interpelle sans incident. Rapidement, les perquisitions menées par les enquêteurs permettent de retrouver "les objets dérobés dans la nuit du 19 au 20 novembre et d’autres objets issus des précédents périples", précise la gendarmerie.
À l’issue de leur garde à vue, le 24 novembre dernier, les cinq suspects ont été présentés au magistrat et placés sous mandat de dépôt en attendant leur procès, prévu le 17 janvier 2024.