Rentrée scolaire 2022 : le plafond du préau d'une école élémentaire s'effondre, les parents en colère

Pas de rentrée pour les élèves de l'école élémentaire du centre à Luçon, en Vendée. Ce jeudi matin, ils ont dû faire demi-tour. Le plafond en brique du préau de leur cour de récréation s'est effondré dans la nuit. Les parents sont en colère.

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"Si l'orage avait eu lieu ce matin, c'est des morts qu'il y aurait eu !" Ce père de famille ne cache pas son exaspération et sa colère lorsqu'il a appris qu'un morceau de plafond en brique du préau de l'école du centre, école élémentaire publique de Luçon en Vendée, s'était effondré dans la nuit. Une chute de 5 mètres de haut qui aurait pu mettre en danger la vie d'écoliers en ce jour de rentrée scolaire. 

Sa publication sur les réseaux sociaux a été largement commentée. Parmi les principaux griefs, l'inaction de la municipalité quant aux travaux de rénovation à réaliser au sein de l'école depuis plusieurs années.


"On veut une mise en sécurité de l'école"

Une mère de famille contactée raconte la stupeur ce jeudi matin en arrivant à l'école. "Il était environ 8h30 lorsque nous sommes arrivés devant l'école. On ne pouvait pas accéder à l'entrée. Effectivement une partie du plafond du préau en brique et en plâtre s'est effondré dans la nuit. C'est inadmissible".

Parmi les faits dénoncés, les fenêtres en bois simple vitrage et des infiltrations au niveau de certains plafonds dans l'école.

"Les enseignants sont obligés de laisser les stores fermés pour éviter de prendre le risque qu'un enfant ne tombe en jouant avec les fenêtres qu'il peut ouvrir très facilement".

Cela fait plusieurs mois que l'on dénonce la vétusté. On veut la mise en sécurité de nos enfants.

Une mère de famille

Selon nos informations, de nombreux parents auraient fait des courriers à la municipalité pour alerter et exiger une mise aux normes. "On n'a jamais eu aucun retour.  On a interpellé le maire ce matin, il nous a dit qu'il y aurait une nouvelle école dans un an. Ce n'est pas normal! On ne veut pas une rénovation de l'école, on veut une mise en sécurité. On espère qu'il va prendre ses responsabilités", poursuit la mère de famille.

Une école vieillissante

Le maire Dominique Bonnin dit comprendre le choc des parents même si pour lui c'est aussi un accident.

"L'école est vieillissante, elle a 50 ans. On pensait et les municipalités précédentes aussi, construire une nouvelle école. Mais on a une opportunité de récupérer en septembre 2024 un collège vide flambant neuf à Luçon, et rénové il y a 6 ans, dans lequel sera transférée l'école du centre. En attendant, on fait des travaux pour sa mise en état. On y investit chaque année 40 000 euros", précise le maire.

On va sécuriser le site et démonter tous les faux plafonds du préau.

Dominique Bonnin

Maire de Luçon

"Une commission de sécurité passe tous les trois ans, et on ne m'a jamais donné d'avis défavorable", ajoute-t-il. "Un diagnostic complet sera fait en milieu de semaine prochaine. Si vraiment il révèle une dangerosité, alors on fermera l'école et on trouvera des solutions".

Quant aux enfants, pour qui la rentrée a été ajournée: "Ils sont très déçus et ne comprennent pas". On nous a dit de revenir demain mais c'est hors de question. Je me suis même mise à songer à les changer d'école", explique indignée cette maman.

Un accueil périscolaire a été mis en place sur la journée, "les enfants de la classe ULIS ont également été accueillis par l’équipe enseignante", précise le rectorat dans un communiqué..

Seuls 8 élèves sont restés. Tous les autres enfants sont restés chez eux en attendant de savoir si leur école pourra rouvrir rapidement.

Une cellule de crise mise en place

"Les équipes municipales et éducatives sont à l’œuvre pour solutionner durant la journée la mise en place de nouveaux sanitaires provisoires, la mise en place de grilles de protection pour interdire l’accès aux préaux et aux sanitaires et un nouveau plan de circulation à l’intérieur de l’école", précise le rectorat.

Une cellule de crise a été créée autour du maire, de la directrice de l’établissement et l’inspectrice de l’éducation nationale "validant les premières mesures en place".

Un diagnostic structurel de l’ensemble de l’école sera réalisé par un bureau de contrôle expert externe.

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