"On ne sait pas où on va" : les éleveurs de volailles de la région dans l’attente des décisions et des indemnisations promises

En 2022, les éleveurs de volailles ont fait face à plusieurs vagues de grippe aviaire, notamment en Vendée et en Maine-et-Loire. La filière est à l'arrêt et s'interroge sur la relance de leur activité. La vaccination des volailles devrait être opérationnelle en septembre prochain.

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"On attend le feu vert. On a juste à allumer le chauffage, préparer l’aliment et l’eau et recevoir les petits canetons. Le bâtiment est prêt à repartir", affirme Gaël Drouet, éleveur de canards installé à La Planche, en Loire-Atlantique.

Son bâtiment de 1 800 m² est vide depuis le 6 mars 2022, depuis que les 30 000 canards de son élevage ont dû être abattus en raison de l'épizootie de grippe aviaire.

A deux reprises, il a voulu relancer sa production, mais à chaque fois, de nouveaux cas de grippe aviaire étaient détectés dans le département, interdisant toute reprise d'activité.

"On ne sait pas où on va", se désespère l'éleveur. Un plan de relance est envisagé pour avril 2023, mais il doit être validé par l'Etat.

Sans production, les éleveurs se retrouvent aussi sans revenus et attendent toujours les indemnisations promises par le ministre de l'Agriculture, le 22 décembre dernier, lors de sa visite en Vendée.

"Au 15 janvier, les versements se font toujours attendre", dénonce la FRSEA des Pays de la Loire dans un communiqué de presse du 20 janvier dernier. "Les situations sont dramatiques pour certaines exploitations", s'inquiète le syndicat agricole.

Gaël Drouet a lui reçu un acompte de 20 000 euros, "sauf que la perte est de 90 000 euros, sur la période du 6 mars au 2 décembre. Il reste 70 000 à recevoir et dans le même temps il faut faire face aux annuités de 80 000 euros."

Des interrogations sur la vaccination

Les éleveurs s'interrogent aussi sur l'objectif de vaccination des volailles pour l'automne 2023.

"En mai, si tous les signaux sont au vert nous aurons des vaccins adaptés. En revanche, il ne faut pas attendre pour organiser la production de vaccin, sinon, on ne pourra pas vacciner à l'automne prochain", précisait Marc Fesneau, le ministre de l'Agriculture en décembre dernier. 

Face à l'ampleur de l'épizootie, Eric Coutand, éleveur et secrétaire général de la FDSEA Vendée, défend le projet de vaccination à grande échelle. "La vaccination est un levier pour remettre la filière debout. Il faut absolument que le plan de charge soit respecté. Il faut que l’Etat français commande les vaccins dans les semaines qui viennent", explique Eric Coutand, inquiet pour l'avenir de la filière.

Reportage de Sandrine Gadet, Ophélie Perroux et Florence Thibert

Les Pays de la Loire sont la deuxième région de production avicole en France. La Vendée concentre 39 % des abattages régionaux de volailles et les trois quarts de ceux de canards.

Depuis août 2022, treize pays d'Europe sont touchés par l'épizootie. Le continent américain n'est pas épargné: 58 millions de volailles ont été abattues aux Etats-Unis en 2022.

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