Olga Bogachenko et ses enfants ont passé les fêtes de Noël chez une famille franco-ukrainienne aux Sables-d'Olonne (Vendée). Retour sur ce moment de partage.
Il y a des événements qu'on ne veut pas vivre seul, Noël est l'un d'entre eux. Marianna Félicité est une Ukrainienne de 27 ans installée aux Sables-d’Olonne (Vendée) depuis sept ans.
Elle se mobilise, localement, depuis le début du conflit en Ukraine. "J’accompagne les Ukrainiens du mieux que je peux. Par exemple, pour les demandes de statut réfugié", explique-t-elle.
Et parmi toutes les personnes qu'elle a aidées, il y a Olga Bogachenko, réfugiée à Bretignolles-sur-Mer depuis mars.
Aujourd'hui, les deux femmes sont devenues amies. Pour Marianna, c'était comme une évidence de proposer à Olga de passer les fêtes de fin d'année ensemble.
"La date de Noël est différente de celle de l'Ukraine"
Marianna a épousé Franck, en France. De leur union, est né Lorenzo, aujourd'hui âgé de 5 ans. Originaire de la région de Soumy, au nord-est de l’Ukraine, la jeune maman est aujourd'hui bien installée en Vendée.
Elle explique : "Olga sera contente de découvrir comment on organise le repas ici, comment on fait des cadeaux en France. Même si la date est différente avec l'Ukraine, c'est toujours un plus pour elle de découvrir cette culture.”
Car traditionnellement, l'Église orthodoxe célèbre Noël le 7 janvier, conformément au calendrier julien, en vigueur dans l’ancien Empire russe. Cette année, de nombreux Ukrainiens ont fêté Noël en avance pour se défaire du joug de la Russie.
Sonia, la fille d'Olga, confie : "Pour moi, il n’y a pas énormément de changement. L’ambiance de Noël est un peu la même."
Un moment de partage
En France, Olga a décroché un CDI à mi-temps comme femme de ménage dans une grande surface. Avec ses enfants, Sonia et Maxim, elle habite dans une maison louée pour 250 euros par le propriétaire. Même si aujourd'hui la famille se trouve loin des bombes de leur ville natale de Zaporijia, leur situation est encore précaire.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux messages de soutien ont été partagés durant le week-end à la communauté ukrainienne. Le Pape François s'est aussi exprimé : "regardons les visages des frères et soeurs en Ukraine qui vivent ce noël dans le noir, dans le froid ou loin de chez eux", a-t-il écrit.
Ce noël chez les Félicité, c'est une parenthèse dans le quotidien compliqué de cette famille. "Je remercie Dieu d’avoir rencontré Marianna. Je suis très heureuse d’avoir quelqu’un près de chez moi qui parle la même langue. C’est très important, ça permet de se sentir moins seule dans ces moments-là", conclut Olga.