Le conflit en Ukraine a provoqué des tensions sur de nombreux marchés. Les prix de l'énergie s'envolent et, avec eux, les prix de tous les produits consommateurs d'énergie dans leurs procédés d'élaboration ou de livraison. A Montoir-de-Bretagne, le terminal méthanier continue d'accueillir du gaz russe. Mais pour combien de temps ?
Le terminal méthanier de Montoir-de-Bretagne, près de Saint-Nazaire, est l'un des plus utilisés en Europe. En 2022, cette infrastructure du Grand Port Maritime de Nantes Saint-Nazaire, aura réceptionné entre 9 et 10 millions de tonnes de gaz liquéfié. Cela représente environ 1/3 du trafic du port au cours des quatre dernières années, nous dit-on chez Elengy, l'opérateur du terminal, filiale de GRTgaz au sein du Groupe ENGIE.
Le gaz qui arrive à ce terminal par bateaux, 103 depuis le début de l'année jusqu'à la fin septembre, vient du Nigeria, d’Algérie, du Qatar, des Etats-Unis et, toujours... de la Russie.
"Elengy, se conforme à toutes les lois applicables"
Car rien ne s'y oppose. Depuis août, le gazoduc russe Nord Stream 1 qui alimente l'Europe est fermé, mais pas la liaison maritime.
"Elengy, se conforme à toutes les lois applicables, précise l'entreprise, et continuera à le faire pour assurer la sécurité d’approvisionnement de nos clients étant précisé qu’à date il n’y a aucune interdiction et/ou sanction à recevoir des navires méthaniers battant pavillon russe."
La précision "à date" est importante, car, en cette période de crise, les choses ne sont pas inscrites dans le marbre.
Pour le moment donc, l'activité du terminal méthanier de Montoir-de-Bretagne n'est pas impactée. On nous précise même que son planning d'activité se projette pour la douzaine d'années à venir.
"Le plan de réservation du terminal méthanier Elengy de Montoir-de-Bretagne, nous dit-on, est complet jusqu’à 2035. Nous comptons sur environ 100 à 130 navires (par an) pour les prochaines années. Les flux réels vont dépendre de l’évolution du marché de l’énergie."
Le terminal méthanier est à son maximum
Le terminal, du reste, est dimensionné pour son volume d'activité actuel et ne peut pas prendre en charge plus de navires méthaniers. Son plan d'activité doit également prévoir des périodes de maintenance obligatoire.
130 personnes travaillent actuellement sur le terminal méthanier de Montoir-de-Bretagne, il n'est pas prévu de nouvelles embauches.