Partis le 4 septembre 2022, les skippers de la Golden Globe Race voguent sur l'Atlantique depuis deux mois déjà. Trois d'entre eux ont atteint Cape Town au mercredi 9 novembre. Le reste des voiliers devrait passer cette étape d'ici la fin de la semaine, avant de s'attaquer aux eaux solitaires de l'océan Indien.
Ils étaient 16 marins au départ de la 3e édition de la Golden Globe Race le 4 septembre 2022 aux Sables-d'Olonne. À la date du 9 novembre, 13 d'entre eux sont encore en lice dans cette course à la voile autour du monde, après deux mois en mer.
Après Simon Curwen, Kirsten Neuschäfer et Tapio Lehtinsen, c'est Pat Lawless qui est attendu à Cape Town dans la journée de mercredi 9 novembre.
Le skipper fait actuellement face à un problème mécanique de régulateur. Il sera peut-être obligé de faire mettre pied à terre à Cape Town pour le réparer, renonçant à son objectif d'être le premier Irlandais à finir la course sans escale.
Trois marins à l'assaut de l'océan Indien
Trois skippers ont déjà passé Cape Town, étape symbolique entre l'Atlantique et l'océan Indien. Le Britannique Simon Curwen a été le premier à s'élancer vers les mers du sud après avoir franchi la porte de Cape Town dimanche 6 novembre dernier.
La Sud-africaine Kirsten Neuschäfer est arrivée la nuit du mardi 8 au mercredi 9 novembre en deuxième position. Elle avait 4 milles d’avance sur le Finlandais Tapio Lehtinen, arrivé une heure après en baie de Granger.
Talonnade des Rustler 36
Abhilash Tomy et Damien Guillou, tous deux à bord de Rustler 36, sont au coude-à-coude et arriveront probablement jeudi 10 novembre au large de Cape Town.
Les "Frères Rustler" sont les plus rapides de la flotte mercredi matin avec 164 milles parcourues en 24 heures pour le Français Damien Guillou et 154 milles pour l'Indien Abhilash Tomy. Ce dernier devrait cependant arriver avec un peu d’avance en Afrique du Sud.
Ils creusent donc l’écart sur le reste de la flotte, même si Michael Guggenberger, Ertan Beskardes, Jeremy Bagshaw et Elliott Smith s’accrochent et parcourent jusqu’à 130 milles par jour.
Derrière, Ian Herbert-Jones, Arnaud Gaist et Guy Waites se contentent de 60 milles depuis mardi, soit 2,5 nœuds (4 km/h) de moyenne.
Trois abandons
Les marins naviguent depuis 65 jours seuls face à la mer et ses imprévus, sans technologie moderne pour les guider. La Golden Globe Race est une course à l'ancienne, calquée sur la première édition en 1968. Les marins s'appuient uniquement sur des équipements de l’époque pour naviguer : sextant, carte en papier, chronomètre à remontoir…
Pas d'électronique, certes, mais pas non plus d'escale ou d'assistance, sous peine de finir la course en "Classe Chichester" (Golden Globe Race avec escale).
Lors de la deuxième édition, la mer avait mis à rude épreuve les skippers et de nombreux abandons avaient été déplorés. Seules cinq personnes ont relevé le challenge. Cette année, trois marins sur seize ont déjà quitté l'aventure nautique.
Les foudres de l'océan Indien
Les skippers encore en lice envisagent de mouiller à Cape Town avant de reprendre la route vers l'océan Indien. Avec les vents violents, la houle puissante et le manque d’abris, il n’y a pas de retour en arrière possible après s’y être aventuré.
Prochaine étape : laisser les îles Crozet et Kerguelen à tribord et atteindre le Cap Leeuwin au sud-ouest de l'Australie.