INTERVIEW. Dans "La promesse verte", Alexandra Lamy livre un combat inégal contre les exploitants d’huile de palme

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Interview Alexandra Lamy aux Sables d'Olonnes pour son film "La promesse verte" ©France3 Pays de la Loire

Le deuxième film du réalisateur Edouard Bergeon, "La promesse verte" sort en salle le 27 mars prochain. Il évoque le combat d'une femme contre la déforestation et le lobby des producteurs d'huile de palme en Indonésie. Un long métrage en partie tourné en Vendée.

"La promesse verte" d'Edouard Bergeon a été en partie tourné en Vendée. Mardi soir, le réalisateur et son interprète principale Alexandra Lamy était aux Sables d'Olonne, au cinéma Le Grand Palace, pour sa grande avant-première.

Le film a fait l'objet d'une première diffusion dans l'après-midi à destination des élèves du collège Paul Langevin, établissement où certaines scènes du film ont été tournées.

En soirée, plus de 1000 personnes étaient attendues pour découvrir l'histoire de Carole, professeure d'anglais dans un collège des Sables d'Olonne, qui tente de sauver son fils Martin, condamné injustement à mort en Indonésie.

Elle va remuer ciel et terre et se battre contre les lobbies de l'huile de palme, responsable de la déforestation dans le pays.

Alexandra Lamy joue Carole. Nous l'avons rencontrée lors de l'avant-première du film.

Qu'est-ce qui vous a motivé ? Qu'est-ce qui vous a convaincu de jouer ce rôle ?

Plusieurs choses, c'est vrai que j'adore Édouard Bergeon, j'avais vu son premier film "Au nom de la terre" et j'avais adoré ce film, et j'étais très contente qu'il pense à moi pour ce personnage. J'ai adoré évidemment l'histoire, enfin dire adoré parce que c'est quand même un thriller écologique, et je trouve que j'aime beaucoup cette idée de la petite histoire dans la grande histoire de cette femme qui va se battre pour essayer de sortir son fils d'une prison indonésienne.

C'est le combat d'une mère qui se retrouve face à un lobbying terrible et qui se dit comment, elle, elle peut s'en sortir, et en fait c'est nous les petites personnes, j'allais dire les petites gens entre guillemets, qui doivent se battre contre des grosses entreprises, contre un lobbying parce que c'est politique, parce que ça ramène de l'argent et comment, elle, elle va faire pour faire sortir son fils. Et ça j'aime bien moi ces petites histoires dans la grande histoire.

C'est une histoire très touchante, une histoire d'une mère et de son fils. C'est un peu David contre Goliath, d'un coup, elle se retrouve complètement perdue dans un monde qu'elle ne connaît pas. Ça vous a touché ?

Forcément, on se projette dans ce genre de personnages, parce qu'on se dit : mais comment nous, on pourrait faire ? Parce que d'un coup ça nous dépasse, effectivement, c'est David contre Goliath, ça nous dépasse complètement, ça nous submerge et puis on se dit  : mais comment on peut faire pour faire ça ? Et ça, c'est terrible et avec ces petits moyens à elle, comment elle va faire ?

Ça c'est effectivement des personnages qu'on adore jouer, ce qui est aussi ce qui fait que ce film touche tout le monde, parce que forcément tout le monde se retrouve là-dedans, sachant très bien qu'effectivement, c'est un combat qui est très difficile.

On a envie d'être avec ce personnage et de se dire, allez, on est avec toi, elle va se défendre, elle va se battre. Donc voilà, c'est des personnages qu'on a envie et de regarder et de jouer.

Ces thématiques de la déforestation, de l'écologie, de l'huile de palme, c'était des thématiques que vous connaissiez, qui vous parlaient ?

Oui, bien sûr, on a tous aujourd'hui entendu parler effectivement des déforestations. Évidemment qu'on est terrifié et que ça nous touche et que c'est terrible de voir effectivement tout ça parce que c'est quand même le poumon de notre planète. C'est-à-dire que sans ça, on meurt tous. Si demain, on n'a plus d'animaux, on va tous mourir. S'il n'y a plus d'arbres, on va tous mourir. Donc ça, c'est clair.

Ce que je trouve dommage, c'est qu'on ne prend pas le temps de l'expliquer, surtout aux jeunes enfants. Parce que les jeunes enfants, finalement, si on leur apprenait tout petit déjà, des petits gestes au quotidien qui permettent aussi d'élever un peu l'écologie et de faire attention à ça. Et les enfants, ils adorent en vrai.

Et si déjà on nous éduquait très facilement, déjà enfant, je suis sûre qu'il y aurait un progrès. Après effectivement, nous on nous culpabilise beaucoup par rapport à l'écologie. On nous culpabilise dès qu'on fait le moindre mouvement alors qu'en fait, on se rend compte que finalement autour de nous, il y a des grosses entreprises qui par contre ne sont absolument pas culpabilisées, mais qui par contre aiment bien nous culpabiliser nous. 

Propos recueillis par Quentin Carudel

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