La vidéo publiée par Sea Shepherd d'un dauphin mutilé et scarifié fait le tour des réseaux sociaux. Gravée dans la chair de l'animal, l'inscription homophobe "Sea Shepherd PD" s'adresse clairement à l'ONG de défense de l'océan. L'association a décidé de porter plainte.
Le cadavre du dauphin mutilé et scarifié a été découvert par les équipes de Sea Shepherd samedi 18 février lors d'une patrouille dans le golfe de Gascogne, au large des Sables d'Olonne.
"Ce dauphin a été découpé pour être consommé" décrit une membre de l’ONG dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux. Sur le cadavre de l'animal, l'inscription au couteau "Sea Shepherd PD" s'adresse clairement à l'ONG, en pointe dans la lutte pour la sauvegarde de l'espèce.
"Le pire visage de la pêche. Plus aucun respect pour le Vivant, aucun amour pour la mer qui les fait vivre. Ceux qui ont atrocement mutilé ce dauphin ne devraient plus jamais être autorisés à pêcher", dénonce Sea Shepherd. Le dauphin mutilé a été exposé au public sur le vieux port de La Rochelle, ce dimanche 18 février.
L'association a décidé de porter plainte contre X pour mutilation d’espèce protégée. "Nous demandons l’ouverture d’une enquête pour retrouver les coupables. L’Etat doit prendre les mesures d’urgence pour sauver les dauphins, chacun doit prendre conscience de l’impact désastreux de la surconsommation de poissons qui a entraîné le développement de méthodes de pêche destructrices à l’origine de notre conflit avec le secteur de la pêche et l’Etat doit remédier au climat d’impunité intolérable qui règne en mer", explique l'ONG.
De 5 000 à 10 000 dauphins tués chaque année dans le Golfe de Gascogne
Samedi 18 février, l'association avait également exposé à Nantes le cadavre d'un jeune dauphin capturé la veille par un fileyeur.
L'organisation de défense de l'océan réclame l'interdiction de certaines méthodes de pêche meurtrières pour les espèces protégées et l'installation de caméras embarquées systématiques et obligatoires sur l'ensemble des navires.
Chaque année, entre 5 et 10 000 dauphins sont tués par les filets de pêche dans le Golfe de Gascogne, selon France Nature Environnement. La Fédération française des associations de protection de la nature et de l'environnement réclame la fermeture temporaire et localisée des pêcheries les plus destructrices afin de préserver cette espèce protégée.
Sans réponse du ministère de la Mer, elle a engagé des recours en justice. Une audience devant le Conseil d’État est prévue le 24 février prochain.