Yves Parlier, éprouvé lors de l'édition 2000-2001 du Vendée Globe, avait réparé son mât seul et avait pu terminer sa course avec un gréement de fortune. Depuis le navigateur, par ailleurs ingénieur et tout autant ingénieux, a conçu une voile de secours inspiré de celle des kitesurfs.
Yves Parlier, on le connait avant tout comme navigateur, mais il est aussi ingénieur. C'est son métier ! Et l'ingénieur ingénieux a réussi à homologuer sa création pour cette édition 2020 du Vendée Globe. 20 ans après il revient équiper les skippers avec son kitesurf. Directement inspiré des cerfs-volants de sport !
Plus de sécurité en cas de coup dur
C'est donc une voile de secours qui devra permettre de ramener à bon port les bateaux qui auraient la malchance de démâter. Mais toujours à la force du vent, sur le principe d'un kitesurf.Un modèle entièrement conçu par le célèbre navigateur, venu équiper des skippers concurrents du Vendée Globe comme Damien Seguin.
Une fois repliée la toile du LibertyKite pèse 2kg. Si pour certains c'est 2 kg de trop, pour Damien Seguin, c'est une sécurité supplémentaire non négligeable.
"Je commence le kitesuf sur un IMOCA, quand on a les moyens c'est comme ça !" Plus sérieusement, Damien Seguin ne voit que des avantages à la solution d'Yves Parlier : "Si ça peut permettre de rejoindre un abri d'une manière plus sécurité et puis de façon autonome et surtout de manière plus écologique, puisque si on ne consomme pas de gazole pour rejoindre la terre, c'est mieux pour tout le monde".
L'expérience des grands anciens
C'est devenu une évidence pour Yves Parlier, quand durant le Vendée Globe 2000-2001, il a démâté dans les mers du sud. Il avait réparé seul son mat, et avait terminé la course à la 13ème place, certes, mais en héros !Yves Parlier se souvient de son bricolage, "dans ce démâtage, il m'était resté un morceau de 12 mètres, j'ai pu envoyer de la toile, j'aurais eu ce kite, ça m'aurait bien aidé".
Le kite coûte 1480 euros hors taxes. Sur l'ensemble des skippers de l'édition 2020, pour l'instant seuls 8 l'ont commandé. Mais fort de son expérience, Yves Parlier est une bonne vitrine à lui tout seul.
Thomas Ruyant fait confiance à la sagesse et à l'expertise de son grand ancien, "on est à peu près sûr que les choses que Yves met en place, sont des choses qui sont pensées par un marin qui connaît ce qui peut nous arriver, et c'est assez rassurant finalement".
Le kite de sécurité est accepté à bord pr les organisateurs, et plombé. Il n'est pas encore obligatoire, mais pour les prochaines éditions, la direction de course y réfléchit !