4h08 à Saint-Hilaire-de-Voust. C'est à cette heure et en ce lieu que se trouvait l'épicentre du séisme qui a secoué une partie de la Vendée et des Deux-Sèvres dans la nuit de dimanche à lundi.
Le séisme a été aussi rapide que violemment ressenti. Le tremblement n'a duré qu'une poignée de secondes accompagnée d'une déflagration qui a réveillé en sursaut la plupart des habitants.
"Ça m'a donné l'impression d'un grand coup de vent", explique un habitant de La Chataigneraie, à une dizaine de kilomètres de l'épicentre.
4,8 sur l'échelle de Richter, une magnitude peu commune en Pays de la Loire.
"C'est assez inhabituel, il y en a environ 2-3 tous les dix ans", explique Éric Beucler; enseignant-chercheur à l'observatoire des sciences de l'Univers à l'université de Nantes, "ça peut faire des dégâts, après ce qui va moduler les dégâts, c'est la profondeur du séisme et l'épicentre s'il y a beaucoup d'habitations".
"Il y a 300 millions d'années, le Massif Armoricain était une grosse chaîne de montagnes. Probablement l'équivalent des Alpes ou de l'Himalaya" rappelle Eric Beucler, "pour faire des chaînes de montagnes, il faut faire des failles."
"Même si aujourd'hui tout a été un peu érodé et que l'on ne voit plus grand chose dans le paysage, les failles sont là" , comme sur le sillon de Bretagne ou le massif Armoricain.Les failles sont là, elles ont cassé la croûte
Cette faille se poursuit ainsi vers la Vendée et Fontenay-le-Comte.
Un séisme a lieu tous les 4 jours environ dans le grand ouest. De très faible magnitude, ils passent inaperçus pour les habitants de la région.
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