Victimes d'un séisme en juin 2016, deux communes du Sud-Vendée se voient refuser l'état de catastrophe naturelle par l'État. Ce refus bloque le remboursement des dégâts par les assurances. Les élus ont décidé de faire un recours au tribunal administratif de cette décision
À l’Île-d’Elle, commune de Vendée, les séquelles du séisme d'avril 2016 sont bien visibles. Chez Pascal Thomas, d’importantes fissures lézardent les murs, malgré les travaux de consolidation. « La maison va tomber ! peste cet habitant de la commune. Si ce n’est pas une catastrophe naturelle, je ne sais pas comment on appelle ça ».
Comme lui, dix autres habitants de l'Île-d'Elle viennent d'apprendre qu'ils ne seront pas remboursés. Cette commune, ainsi que celle, voisine, de Velluire, avaient fait la demande de reconnaissance d’état de catastrophe naturelle pour obtenir des remboursements de la part des assurances. Cela n'a pas été reconnu pour le moment par la commission interministérielle dédiée aux dégâts dus aux intempéries.
Déterminés à obtenir un dédommagement
Le maire de l’Île-d’Elle, qui s’est déplacé personnellement dans les foyers sinistrés, reconnaît son étonnement face à la réponse négative à une demande pourtant bien justifiée. « On ira le plus loin possible pour obtenir gain de cause, » assure Joël Bluteau. L’élu et les habitants sont soutenu par Hugues Fourrage, député PS de Vendée.Les deux communes ont deux mois pour déposer un recours devant le tribunal administratif. Sept autres communes du Sud-Vendée impactées par le séisme commencent elles aussi à réagir, et pourraient ainsi s'associer à la démarche.