Tourisme : en Vendée, les professionnels attendent un top départ

Le Premier ministre, Edouard Philippe, a fait les premières annonces dans le cadre du comité interministériel sur le tourisme. Le plan de relance du secteur prévoit 18 milliards d'euros d'aides. En Vendée, les professionnels attendent surtout une date d'ouverture.

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Suite aux annonces d'Edouard Philippe ce jeudi après-midi, les premières réactions ne se sont pas faites attendre en Vendée. 

"Pour la filière touristique, l’annonce que les Français vont pouvoir réserver leurs vacances et que les restaurants et bars vont pouvoir ouvrir le 2 juin est une bonne nouvelle, reconnait Franck Chadeau, président de la fédération de l'Hôtellerie de Plein-Air de Vendée, On attend cependant les mesures sanitaires préconisées qu'ils devront mettre en place. Les discussions se poursuivent actuellement à ce sujet.

La vie a repris ailleurs, le secteur touristique est toujours en mort cérébrale depuis le 16 mars - Franck Chadeau, président de la fédération de l'Hôtellerie de Plein-Air de Vendée

"Les aides financières annoncées vont être vitales, poursuit-il, en Vendée, près d'1/3 des structures touristiques connaissent des difficultés actuellement. Il est fort probable que certains d’entre nous ne pourront pas ouvrir cet été. Alors, plutôt on pourra ouvrir, plutôt les clients pourront réserver, et moins il y aura de casse".
 

Et Le Puy du Fou ?

"Nous nous réjouissons de l’ouverture des restaurants annoncée. Mais pourquoi un site comme le Puy du Fou ne pourrait pas ouvrir, quand on sait que les parcs zoologiques et les châteaux de La Loire sont autorisés à ouvrir ? Certains sont déjà ouverts", s'interroge Nicolas de Villiers, le président de l'Association Puy du Fou.

"Nous avons proposé au Premier Ministre, des mesures qui montrent que nous sommes des professionnels de l’accueil public et que nous sommes capables d’assurer la sécurité sanitaire totale de nos visiteurs
, dit-il, j’assure que c’est plus facile de gérer un flux de personnes sur notre parc de 100 hectares en plein air, que dans le métro, un TGV ou une grande surface par exemple".
 


"Nous avons déposé au ministère un document de 80 pages de mesures. Nous y proposons, par exemple, d’organiser la circulation des personnes depuis les parkings et sur l’ensemble du site du Puy du Fou, de telles sortes qu’il n’y ait ni croisement, ni regroupement de personnes avec 350 agents sur le terrain", explique Nicolas de Villiers. 

Nous allons désinfecter les lieux traversés par le public (les salles de spectacles, les restaurants, les sanitaires…), mettre à disposition du gel hydroalcoolique pour nos visiteurs avec 250 points sur le parc et même des distributions ambulantes - Nicolas de Villiers

"Notre personnel sera équipé avec des masques et des visières et fera respecter la distance entre les personnes. Nous diminuerons la jauge de nos spectacles de 2/3, passant de 3000 à 1000 spectateurs à chaque fois", rassure le président de l'association Puy du Fou.

Le surcoût de toutes ces mesures est aujourd’hui estimé à près de 400 000€.

Nous voulons que nos spectateurs soient totalement à l’abri pour que notre réputation soit maintenue - Nicolas de Villiers

"Je pose la question au Gouvernement : pourquoi ne pouvons-nous pas ouvrir ?, s'interroge Nicoals de Villiers, on nous balade de date en date. Il nous faudra entre 15 jours et 3 semaines entre l’annonce et l’ouverture réelle du Puy du Fou pour une question logistique. Nous demandons d’ouvrir le parc le 2 juin et nous nous engageons à respecter les règles que l’Etat nous imposera."
 

"De la cohérence et du bon sens"


"Nous sommes heureux de savoir que les Français vont pouvoir réserver leurs vacances pour cet été, notamment en Vendée", se félicite Wilfrid Montassier, le président de Vendée Tourisme.
 


"Ce que l’on demande, c’est de la cohérence et du bon sens. Le 11 mai, on nous expliquait qu’on pouvait rouvrir les forêts, les sentiers, les pistes cyclables, qu’on pouvait sortir dans la rue mais qu’on ne pouvait pas aller sur les plages qui sont de grandes étendues en plein air. Ce n’était pas logique. Enfin les plages rouvrent et pas n’importe comment"."Pour les campings, les sites touristiques, les zoos, c’est la même chose : pourquoi y a-t-il deux poids, deux mesures ?, se demande Wilfrid Montassier, que ce soit les campings, les sites comme le Puy du Fou, O’Gliss Park ou Indian Forest..., les professionnels s’engagent à assurer l’accueil de touristes dans de bonnes conditions sanitaires. Ce sont des gens responsables".

"La saison touristique peut être encore sauvée, même si elle est très amputée avec une avant-saison 2020 morte. L’ensemble des acteurs travaille pour sauver la saison. On attend désormais le top départ"
conclut Wilfrid Montassier

 
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